Ainsi pour les impôts c'est Sétif, la Cnep, l'ADE, les banques relèvent de Tizi Ouzou et pour l'électricité, c'est Blida... Paradoxalement, la station radar de Lakhdaria est positionnée administrativement dans la commune de Ben Aknoun... A quand donc une wilaya au sens complet du terme? La wilaya de Bouira a bénéficié au titre des dotations financières pour la période 1999- 2009 d'une enveloppe de 96 milliards de dinars globalisée à 80 milliards pour le programme sectoriel (PSD) et 16 milliards pour les plans communaux de développement (PCD). A cette dotation est venue s'ajouter le programme des Hauts- Plateaux avec la somme de 12 milliards de dinars (PHP) et un programme complémentaire (PC) de 14 milliards dont 10 accordés par le président de la République à l'occasion de sa venue en 2008. Grâce à cette embellie financière, la wilaya a connu une amélioration de ratios de développement socio-économique dans les secteurs stratégiques. Pour l'AEP, le taux de raccordement est passé de 83% en 1999 à 96% en 2009. Il en est de même pour les réseaux d'assainissement où on enregistre 6 points avec 70% et 76% l'année dernière. En outre, dans le cadre des efforts pour le désenclavement. quelque 1172 kilomètres ont été réhabilités dont 626 km de chemins communaux. Pour l'électricité et le gaz le taux de raccordement a atteint respectivement 97,5% et 42% dans la wilaya. Les structures sanitaires dont le ratio était une clinique pour 72.023 habitants est passé à une structure pour 31.180 patients en 2009. En plus de ces réalisations, la wilaya a bénéficié de plusieurs projets structurants à l'image de deux grands barrages, un poste transformateur électrique de 400 KVA à Bir Ghbalou, de la double voie ferrée, d'un Centre national des loisirs et sports... Au titre du plan quinquennal 2010-2014, un montant global de 188 milliards de dinars est accordé à la wilaya pour l'achèvement du programme en cours et nécessitant une enveloppe financière de 64 milliards de dinars. A la lecture de la répartition de ce budget global, on constate que 4 secteurs bénéficient d'une attention particulière. L'habitat avec 77.217 millions de DA, l'hydraulique avec 32.650 millions, les travaux publics avec 14.740 millions et l'éducation avec 13 911 millions de dinars sont les secteurs les mieux lotis. Ils sont suivis par la santé, l'enseignement supérieur, l'agriculture... Malgré ces chiffres et ces résultats probants, beaucoup reste à faire dans une wilaya qui accuse plusieurs décennies de retard. Ces actions s'inscrivent dans la mise à niveau de la wilaya qui, comparativement à celles élevées au même rang après elles, ont connu une nette avancée dans divers domaines. L'affectation de cadres incompétents, les affres de la tragédie nationale, le manque d'investissements, l'inexistence d'une politique urbanistique précise sont autant de facteurs qui ont influé sur la situation d'une wilaya que beaucoup qualifient de sous-wilaya. A titre indicatif, l'ensemble des organismes continuent à dépendre d'autres circonscriptions. Ainsi pour les impôts c'est Sétif, la Cnep, l'ADE, les banques relèvent de Tizi Ouzou et l'électricité c'est Blida... Paradoxalement, la station radar de Lakhdaria est positionnée administrativement dans la commune de Ben Aknoun... A quand donc une wilaya au sens complet du terme?