Le nouvel opus de Belaïd Branis intitulé Talwit (la paix), sorti en juin dernier, est désormais dans les bacs. Avec Talwit, son nouvel album, sorti en juin dernier, Belaïd Branis nous plonge dans une atmosphère chaleureuse et quelque peu intimiste. Un vrai hymne à la paix et à l'amour, ces mélodies concoctées par ce chanteur singulier et son groupe transportent les mélomanes vers de nouveaux univers, vers des rives inconnues. Talwit «rime avec la liberté du choix des sons, des rythmes et des thèmes abordés par les différents auteurs venus d'univers différents», pouvait-on lire dans la présentation de l'album. Les neufs morceaux de l'opus nous laissent découvrir un rock aux accents de blues et de chaâbi éphémères. Proches du tympan, ils nous font entrer par effraction dans une douce intimité... celle du chanteur. Les ingrédients de ce nouveau disque sont concoctés par un groupe de jeunes paroliers et de musiciens. Les textes, inspirés dans leur majorité des poèmes kabyles, ont été rédigés collectivement par Amirouche, Tahar Naït Mebarek, Ferhat Medrouh, et Belaïd Branis. Il s'agit de textes romantiques qui abordent la passion dévorante de l'être amoureux et la douleur suscitée par l'attente angoissante de l'être aimé. On y retrouve des titres comme Ayen A-kka? (Pourquoi ainsi donc?). Cette chanson évoque la tristesse et la lassitude de l'être amoureux quant à l'absence de l'autre... Leâzza-m ur d-ttneqdat, fell-l mkul m'ara tyibed, (Tes absences m'étourdissent, à ne point trouver mon sommeil). Dans la même veine, Tabrat (la lettre)... Teggid-iyyi times ur tettnus, alma wwin-iyi at taxert (tu laisseras mon coeur brûlant, de tant de chagrins mortels), ou encore Muqle-d (Regarde-moi). Ce n'est certainement pas au niveau des paroles que se distingue ce jeune musicien. En effet, mis à part quelques chansons qui évoquent des traditions orales ancestrales comme Tamachahut (Le conte) ou encore Assegad, titbirt, azrem (Le chasseur, la colombe et le serpent), tous les textes puisent dans la même source: le désir amoureux. La musique est assurée, entre autres, par Samir Sebbane, Youva Sid, Redouane Nehar, Hamza Besbas, Abdelhak Ziani, Nazim Mohammedi, Dahmane Ben Dahmane, Djaffer Aït Menguellet, Zimou... Fils d'un grand musicien, Karim Branis, fondateur du groupe mythique des Abranis, il n'est pas aisé de percer dans un domaine dans lequel son père a déjà fait ses preuves. Ce défi, le jeune rockeur kabyle tente de le relever chaque jour... avec la sortie de chaque album et lors de chaque concert. Branis Junior, s'est attelé à créer un genre personnel et abouti. Jeune interprète, ce dernier essaie d'exister par lui-même et non à travers la légende de son père. Il tente de se façonner un langage personnel et reconnaissable par tous. Poursuivant sa route de musicien, Belaïd se produira prochainement sur scène pour la présentation de son nouvel opus. Parmi les rendez-vous qui ont été programmés, le Festival de Djaoua, qui sera inauguré le 15 juillet prochain.