Abdelhamid Temmar racontait-il des fables lorsqu'il avait promis publiquement que la première voiture algérienne sera fabriquée en 2011? Après avoir usé de patience pour voir le métro sortir du tunnel, les Algériens doivent faire de même pour la voiture made in Algeria. Sa fabrication ne sera pas pour demain. Le projet n'est même pas à l'étude selon le nouveau ministre de l'Industrie, des Petites et moyenne entreprises et de l'Investissement, M.Benmeradi. Son prédécesseur, Abdelhamid Temmar, qui a promis publiquement que la première voiture algérienne sera fabriquée en 2011, racontait-il alors des fables aux Algériens? S'exprimant sur ce sujet en marge de la plénière, le ministre a écarté l'existence de négociations. «Il n'y a pas de discussions engagées avec un constructeur», a-t-il affirmé. Il a cependant, précisé que des offres ont été introduites par le constructeur français Renault et des constructeurs japonais et chinois. Il a indiqué que ces offres sont en cours d'étude sans pour autant donner d'autres précisions. Les Algériens doivent attendre encore quelques années. Sur un autre dossier, le ministre de l'Industrie, des PME et de l'Investissement n'a pas laissé de doute: la société Endimed est condamnée à mourir. L'Entreprise nationale de distribution des médicaments sera dissoute avant la fin de l'année en cours. C'est ce qu'a annoncé le nouveau patron de l'industrie, en réponse à la question d'un sénateur, lors de la séance consacrée aux questions orales, jeudi dernier, au Conseil de la nation. Ainsi, le gouvernement affiche sa détermination à liquider l'entreprise et ses officines. Selon le ministre, l'Etat va prendre en charge les dettes de l'entreprise tout en accélérant la cession des officines. Celles-ci seront restituées à leurs anciens propriétaires, entre autres, le département de la santé et les collectivités locales. Les autres seront mises aux enchères pour les vendre au privé. M.Benmeradi a avancé que parmi les 900 officines dont dispose l'entreprise, seuls 10% ont été vendus. Pourquoi l'Etat veut-il les privatiser? Aiguisant ses propos, le ministre explique que l'entreprise ne dispose pas de personnel qualifié pour la gestion de ces officines. La loi portant sur l'exercice de la pratique est strictement claire, poursuit-il, elle autorise uniquement les spécialistes du domaine. «5% seulement du personnel de l'entreprise est qualifié pour gérer ces officines», a-t-il encore réitéré. M.Benmeradi a expliqué également que le privé est plus compétitif dans ce domaine en développant un réseau très vaste. Parmi les 8000 pharmacies réparties sur le territoire national, Endimed détient seulement 900 officines. Concernant l'approvisionnement des hôpitaux, le ministre a fait savoir que cette question est prise en charge par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH). M.Benmeradi a tenu à assurer que les droits des travailleurs seront préservés. Les postes de travail seront maintenus même après la cession des officines au profit du privé. L'entreprise Endimed compte actuellement 2000 travailleurs. Comme il a tenu à assurer que ces officines ne seront pas détournées de leur activité initiale.