Alors que le montant de son ardoise avoisine les 4 milliards de dollars, son action en bourse a encore reculé de 3% à la Bourse de Londres, elle ne cote plus que 394,55 pence. Selon le Sunday Time, le géant pétrolier britannique BP pourrait être poussé à vendre ses activités de raffinage et de distribution pour financer les dégâts provoqués par l'explosion, dans le golfe du Mexique, de la plate-forme Deep Horizons, le 20 avril 2010. D'après les informations parues dans les colonnes du quotidien britannique le 18 juillet 2010, le coût de la marée noire dans le golfe du Mexique qui est estimé pour le moment à quelques dizaines de milliards de dollars, obligerait la troisième compagnie pétrolière mondiale à céder 10% de ses actifs. Parmi les activités qui sont ciblées figurent en bonne place celles liées au raffinage ainsi que des stations-service. Au mois de juin, le groupe pétrolier britannique avait déjà affiché son souhait de vendre environ 10 milliards de dollars d'actifs pour faire face au financement du coût occasionné par la marée noire. Sans plus de précisions. Le groupe pétrolier s'est également engagé auprès du président américain pour constituer un fonds d'indemnisation d'un montant de 20 milliards de dollars pour venir en aide aux victimes de la catastrophe. Selon certains experts les dégâts causés par ce sinistre écologique, unique dans l'histoire des Etats-Unis, se situerait dans une fourchette comprise entre 30 et 70 milliards de dollars. Alors que dimanche dernier on se dirigeait vers un semblant d'accalmie, le groupe pétrolier avait annoncé, il y a quelques jours maintenant, que la fuite de pétrole était en voie d'être contenue. Les autorités américaines venaient pour leur part indiquer avoir détecté une nouvelle fuite aux abords du puits de pétrole. BP qui tenait des propos rassurants sur l'efficacité du nouvel entonnoir pour contrer la marée noire dans le Golfe du Mexique, n'a pas fini de broyer du noir. L'administration Obama qui veille au grain a de nouveau haussé le ton. «Je vous invite à me fournir au plus vite une procédure écrite pour l'ouverture de la valve (du dôme de confinement), si la fuite d'hydrocarbure décelée près du puits se confirme», a écrit l'amiral des garde-côtes Thad Allen, dans une lettre adressée à Bob Dudley, directeur général du géant pétrolier britannique. La fin du cauchemar ne semble pas être à l'ordre du jour. Si sur un plan purement financier l'opération ne représente que 3% de son bénéfice imposable, le coût humain pourrait se révéler autrement plus dramatique: 50.000 salariés sont concernés. Soit plus de 50% de ses employés à travers le monde.