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«Je t'offrirai des lilas...»
LES FÊTES DE MARIAGE FLAMBENT LES PRIX DES FLEURS
Publié dans L'Expression le 20 - 07 - 2010

Après les gâteaux, la salle des fêtes et le caméraman, le marié casse la tirelire pour «fleurir» son union.
Ce n'est certes pas le 14 Février de la «Saint-Valentin», ni d'ailleurs le 8 mars de la «Journée de la femme», que les fleuristes réalisent leurs plus importantes ventes à ces «incorrigibles romantiques» que sont les Algériens.
Cependant, en ces périodes de fêtes, de mariages, de fiançailles, de fin d'examens... le chiffre d'affaires ne devrait pas, en principe, s'effondrer aussi drastiquement. Il devrait quelque peu se maintenir, selon les quelques fleuristes d'Alger abordés par nos soins, qui continuent à pratiquer leur métier «contre vents et marées». Il n'en est rien, affirment-ils à l'unisson.
Les maigres salaires que perçoivent les citoyens, le coût de la vie sans cesse grimpant, les approvisionnements en fleurs devenus problématiques de par l'irrégularité des livraisons et de l'indisponibilité de marchandises entretenues par certains spéculateurs, sont autant d'aléas auxquels sont confrontés, aujourd'hui, les fleuristes dont le métier ressemble, plus que tout autre, à celui d'un «artiste».
D'aucuns, sont en même temps horticulteurs de père en fils sur les hauteurs d'Alger, comme celui qui tient pignon sur rue au centre de Kouba. Il peine pourtant, selon lui, à satisfaire décemment la demande comme dans le «bon vieux temps». Propriétaire d'une vieille «2 CV» Citroën déglinguée, datant du siècle dernier, il n'a pas caché son étonnement, qui revient sans cesse à la charge, chaque fois qu'on lui commande de garnir... un 4x4 ou tout autre limousine flambant neuf pour transporter la mariée. Que dire encore, s'exclame-t-il, de «certains clients qui lustrent les pneus de leur voiture avec du Coca Cola!» pour leur donner un teint plus vif. Ceux-là, affirme-t-il, rechignent parfois sur le prix unitaire de la rose ou de l'orchidée souvent importées à coup de devises.
Il nous confie que parfois, ces voitures sont des locations, mais force est d'admettre que ce n'est point souvent le cas. Il ajoute que l'achat des fleurs, ou la garniture de la voiture, sont classés parmi les dernières dépenses, et Dieu sait qu'elles ont été nombreuses et onéreuses. Là, dit-il, le futur marié doit «casser la tirelire» pour pouvoir enfin s'offrir ce dernier caprice. Pourtant, il ne lésine généralement pas devant les dépenses de forfanterie comme la location de la salle des fêtes, de l'orchestre, la préparation des gâteaux ou encore pour le photographe et sa caméra pour immortaliser ce grand moment... Bah, on ne se marie qu'une fois dans la vie, se plait-on à se consoler devant les dépenses fastidieuses des mariages algériens.
Priés de citer quelques chiffres sur ces dépenses «fleuries» de la dernière heure, il nous a été indiqué que la garniture d'une auto, la plus simple varie entre 1500 et 2000 DA. Bien sûr, elle peut coûter plus cher si tel est le voeu du client qui peut faire une commande spéciale allant de 4000 à 5000 DA, précise-t-on. Les quelques fleuristes, ou plutôt marchands de fleurs, car il n'y a plus d'artiste dans ce métier, se plaignent du manque d'attractivité que suscitent leurs étalages, qui sont maigrement fournis en ces périodes de chaleur. Il ne leur reste plus, selon un fleuriste renommé à Hussein Dey, que la garniture de la voiture de la mariée qui continue à compenser ce manque flagrant à gagner. Il avoue cependant, qu'il maintient son activité grâce à des commandes régulières de bouquets de fleurs finement agencés. Ils sont destinés aux invités à des mariages intimes, à d'autres célébrations, à diverses réceptions et que des administrations, voire des ministères, commandent pour l'occasion. Questionnés sur le processus d'approvisionnement en fleurs, il nous a été répondu qu' en période estivale, la marchandise provient généralement de nos massifs de fleurs locaux où sont cultivées diverses essences, notamment la rose ou l'oeillet, généreusement commercialisés au niveau des horticulteurs de la Mitidja, à Boufarik ou à Blida, la «ville des Roses». Une certaine quantité est importée du Maroc, lequel pays reste, rappelle-t-on, un grand fournisseur de certains pays européens.
Un fleuriste nous a fait part de la tentative d'un homme d'affaires algérien, émigré de son état, qui voulait se lancer dans l'horticulture à grande échelle. Il a abandonné son projet en Algérie où moult tracasseries administratives l'ont en détourné. Cela aurait pu être intéressant à plus d'un titre, s'est-il dit consterné. Et que reste-t-il de la symbolique des fleurs et des couleurs? Nous nous sommes hasardés à questionner l'un de nos interlocuteurs. «Nous en sommes loin», a-t-il répondu l'air dépité. Aussi romantique qu'il soit, l'homme algérien, connaît très peu le langage des fleurs. Pour lui, une fleur c'est la délicatesse, la gentillesse, l'amour... mais la couleur rouge reste pour lui la passion et il affectionne cette couleur quand il s'agit d'offrir des fleurs...


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