«Le jour où j'étais nommé ministre, je savais que je serais la cible des barons», a déclaré le ministre. «Donnez-moi des preuves et m'engagerai à le mettre moi-même en prison», a martelé Tayeb Belaïz au sujet de l'implication de son fils dans une affaire de drogue. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux a préféré, lui-même, aborder le sujet en marge de la présentation du projet sur le Code maritime hier au Sénat. M.Belaïz a déploré la publication de telles informations dans la presse. «Il faut qu'il y ait des investigations pour s'assurer de la véracité des faits avant de les publier», a-t-il précisé en regrettant que cette campagne cible sa famille. «Le jour où j'étais nommé ministre, je savais que je serais la cible de barons», a-t-il affirmé en expliquant que cette information vise à le déstabiliser et porter atteinte à sa personnalité politique. Voulant écarter toute suspicion, M.Belaïz a affirmé que les cordonnées citées ne correspondent même pas à celles de son fils. «Je n'étais même pas marié en 1971», a-t-il précisé en faisant allusion à la date de naissance de l'accusé. Le ministre a rappelé que la famille Belaïz est une grande famille. «On peut trouver des Belaïz partout», a-t-il encore soutenu. Même si un démenti a été apporté au lendemain de l'annonce de l'information, le ministre a voulu rebondir pour clore une bonne fois pour toutes ce scénario qui s'est propagé comme une traînée de poudre. Le parquet d'Oran a également réagi en assurant qu'il ne s'agit pas du fils du ministre de la Justice, mais d'un «homonyme». Le procureur général près la cour d'Oran a adressé avant-hier un communiqué dans lequel il dément que le fils du ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, soit impliqué dans une affaire de drogue. Par ailleurs, dans le cadre de la réforme qu'il mène, le ministre de la Justice prévoit un changement profond au niveau des juridictions. M.Belaïz a reconnu qu'il y a eu trop d'erreurs dans les jugements. Il a fait savoir qu'un projet de loi est en cours de préparation au niveau de son département. Interrogé sur l'installation de l'observatoire de lutte contre la corruption, M.Belaïz a fait savoir qu'elle interviendra après l'ouverture de l'année judiciaire. Pour rendre cet observatoire plus efficace, des agents seront formés en collaboration avec les douanes et les services de sécurité. Cet observatoire devait voir le jour il y a une année. Enfin, le projet sur le Code maritime a été examiné hier par les sénateurs. Ce projet vise à instaurer plus d'organisation et à contrôler les navires de marchandises pour éviter tout dépassement. Selon le ministre, 116 navires de différentes nationalités ont fait l'objet de saisies au cours de cette année.