Sévèrement frappées par la délinquance routière, la capitale de l'Ouest et la ville du Dahra sont concernées par cette sortie qui se veut être conséquente et agissante. «Il faut que les accidents de la route baissent», a affirmé un policier de la voie publique affolé par les bilans effrayants causés par l'hécatombe routière ajoutant que «le ton est à la sensibilisation tout en mettant en application le nouveau Code de la route sans aucune impunité».C'est parti, le coup d'envoi officiel à la campagne de sensibilisation sur les accidents de la route a été donné hier à Oran. L'Office national de la prévention routière, la radio locale, la direction des transports, la gendarmerie, la sûreté nationale et les douanes se sont pleinement associés à cette ultime sortie qui se veut être conséquente. La finalité est d'informer, une fois de plus, les conducteurs sur les risques majeurs de l'excès de vitesse et du non-respect du Code de la route. Les services en charge de cette campagne veulent frapper fort en choquant les fous du volant par une présentation des preuves vivantes, chiffres, films et témoignages vivants sur les accidents inédits, enregistrés sur la route même. Par ailleurs, plusieurs conférences-débats sont, à cet effet, prévues tandis que le principal objectif visé est de connaitre la vraie raison qui motive ces chauffeurs à appuyer sur l'accélérateur. Etant sévèrement frappées par la délinquance routière, la capitale de l'Ouest et la ville du Dahra sont concernées par cette sortie qui se veut être, à la fois, grandiose et agissante. Les chiffres et les constats sont plus que révélateurs. Les plateaux de Gdyel, Arzew, Bethioua et les virages dangereux de Mers El Hadjadj, constituent de parfaits circuits où se déroulent de véritables rallyes et courses de voitures. «Tous les chauffeurs appuient sur la pédale dans plusieurs axes signalés à hauts risques dangereux», apprend-on auprès de la Protection civile. Et d'ajouter que «la RN 11 qui lie El Bahia à Mostaganem constitue ce couperet qui fauche des dizaines de vies humaines». A Oran, les points noirs sont connus par les citoyens tandis que le Code de la circulation est bafoué à plus d'un titre. Rouler à vive allure est devenue monnaie courante sur la RN 84 reliant Aïn El Turck- Andalouses et la RN 02 qui lie Oran à Boutlélis. La route continue à faucher des dizaines de vies humaines. Les bilans sont graves. Près de 420 accidents, ayant causé la mort d'une quarantaine de personnes et près de 3000 blessés ont été enregistrés depuis le début de l'année à ce jour. Malgré le déploiement en renforts de la gendarmerie et de la police, malgré toutes les interdictions imposées, en dépit des retraits en nombre des permis de conduire, les constats établis sont plus que révélateurs. D'autant que l'état de la chaussée a connu une amélioration sensible ces dernières années. Certains jeunes chauffeurs, excités par la frime et la puissance de leurs véhicules, ne reculent devant aucun danger, effectuant des dépassements dangereux dans des virages et lignes continues. «Ces conducteurs sont à l'origine des accidents inédits causés délibérément», indique-t-on.