Trouver un endroit idéal pour animer des activités partisanes est devenu un vrai casse-tête pour les formations politiques. Les partis politiques fuient la capitale. Ils préfèrent aller ailleurs pour activer. La plupart des formations ont programmé leurs rencontres en dehors d'Alger. Que ce soit pour les grands ou pour les petits, les partis choisissent les villes côtières ou celles de l'intérieur du pays. Pourquoi fuient-ils? Les raisons sont multiples. Les infrastructures font défaut. Impossible de trouver une salle vide. Avec la période estivale et les fêtes, toutes les salles affichent complet. «La capitale a ses avantages et ses inconvénients», a soutenu le porte-parole du FLN, Kassa Aïssi. Le FLN organise son université d'été cette année à Mostaganem du 4 au 6 août prochain. Interrogé sur les raisons de ce choix, M.Kassa explique qu'il est très difficile de trouver des structures durant la saison estivale. «Mostaganem est une belle ville où il y a des structures qui assurent toutes les commodités pour l'organisation de tels événements», a-t-il précisé. Il n'y a pas que le problème des structures. Le coût, les embouteillages sont entre autres facteurs qui découragent les partis à mener leur activité partisane à Alger. «Les coûts de cette manifestation sont plus chers à Alger par rapport à d'autres villes», a encore souligné M.Kassa. Même si le FLN a les moyens financiers, il n'en demeure pas moins que cette dépense peut peser sur sa trésorerie. Le FLN n'est pas le seul à le constater. Tous les partis souffrent du même problème. Trouver un endroit idéal pour animer des activités partisanes est devenu un véritable casse-tête pour les courants politiques. Le MSP a, d'ailleurs, opté pour l'Ouest en organisant son université d'été à Tlemcen. «Nous avons choisi de changer cette année en déplaçant notre université d'été à Tlemcen», explique le porte-parole du MSP. M.Djemaï avoue que «l'environnement est plus favorable» à Tlemcen pour la tenue de cette session. «L'université de Tlemcen est très grande et elle offre toutes les commodités pour accueillir les militants et les participants», a-t-il expliqué. Notre interlocuteur reconnaît la difficulté de trouver des infrastructures à Alger. «Le prix des infrastructures n'est pas à la portée au niveau d'Alger», a-t-il précisé en assurant que cet événement revient moins cher à Tlemcen. Le parti d'En Nahda s'est déplacé à Jijel pour tenir son université d'été. Quant au RCD, il n'a pas été très loin de sa ville en organisant son université d'été dans la localité de Tigzirt. Pour les autres partis, comme le RND et le FNA, ils ont opté plutôt pour des rencontres régionales. Contrairement au FLN et au MSP, le RND a préféré organiser des conférences régionales dont la plupart sont prévues après le mois de Ramadhan. Le Parti des travailleurs n'a pas encore tranché la question de l'université d'été. La formation de Mme Hanoune prévoit en parallèle des rencontres régionales. «Tous les week-ends, les membres de la direction sont sur le terrain», a affirmé M.Djoudi, qui n'omettra pas de mettre l'accent sur l'évaluation des activités du PT et son organisation. D'autres formations politiques ont aussi programmé des rencontres pour la saison estivale. C'est le cas pour le FNA de Moussa Touati qui a opté, tout comme le RND, pour des conférences régionales. Il faut reconnaître que l'activité partisane est devenue plus qu'une corvée pour les militants. Avec les vacances et le Ramadhan, les états-majors des partis sont embarrassés. L'affluence des militants pour ce genre d'événement reste très faible.