Des ateliers et des conférences sont au programme de l'université d'été du FLN pour démontrer les vertus du Plan quinquennal. La révision profonde de la Constitution ne sera pas à l'ordre du jour, lors de l'université d'été de ce parti, qui a été prévue cette année, les 4, 5 et 6 juillet, à Mostaganem. Le parti de Belkhadem penche plutôt vers les milliards de dollars du plan quinquennal, contrairement à ce qui a été rapporté par les médias. Des sources proches du parti soutiennent que «la révision de la loi suprême du pays n'est pas une priorité pour l'heure». Le porte-parole du FLN, Kassa Aïssa explique que le chantier constitutionnel ne sera pas entamé de sitôt. Il a tenu à préciser que la commission installée en 2005 va activer à l'instar de toute les autres commissions. Notre interlocuteur affirme qu'au moment opportun, le FLN se mettra au travail comme ce fut le cas pour la précédente révision. D'ailleurs, le secrétaire général a répondu, plusieurs fois que la révision profonde de la Constitution n'est pas une préoccupation de l'heure. Le programme quinquennal constitue pour le moment la seule préoccupation urgente. Le conclave de l'Ouest sera consacré uniquement à ce plan. L'université d'été qui se tiendra à Mostaganem, s'étalera sur trois jours et aura pour seule tâche l'examen du Plan quinquennal. Tous les travaux seront consacrés à ce sujet. Des ateliers et des conférences sont au programme pour décortiquer et démontrer les vertus de ce plan. L'emploi, l'agriculture, l'industrie, le développement local, la santé, la jeunesse et les sports, l'aménagement du territoire, les petites et moyennes entreprises, tous les secteurs seront passés au crible. Des ateliers seront chargés d'étudier les nouveaux projets prévus dans le Plan quinquennal pour les quatre prochaines années. Pourquoi le FLN met-il le projecteur sur ce plan? Etant première force du pays, le FLN veut se distinguer de ses partenaires de l'Alliance présidentielle. Le choix du programme quinquennal comme thème principal n'est pas un fait du hasard, bien au contraire, il obéit à des calculs purement politiques sachant que le président a demandé au gouvernement de faire la promotion de ce programme. Le FLN a décidé de s'impliquer. «Le FLN qui est la première force politique du pays doit contribuer à la promotion de ce programme», a affirmé son porte-parole, Kassa Aïssi, avant de renchérir: «C'est un programme d'investissement très important qui oeuvre au développement de l'économie et à l'amélioration du niveau de vie des citoyens». Conscient de l'importance de ce plan de 286 milliards de dollars, l'ex-parti unique veut interpeller tous ses cadres et ses militants pour les sensibiliser sur l'importance de ce programme. Alors que le MSP et le RND soulignent au passage ce plan dans les rencontres régionales, le FLN a mis le paquet en consacrant sa session annuelle au plan. Le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem va certainement revenir dans son discours sur le devoir et le rôle que doit jouer le parti dans l'application de ce programme. En plus de cette session, le parti prévoit d'organiser des réunions au niveau de la base pour sensibiliser davantage les citoyens sur les vertus de ce programme. Il faut reconnaître que le programme constitue un enjeu capital pour les partis, en particulier ceux de l'Alliance. Chacun tente de faire du mieux qu'il peut, et ce, dans le but de se positionner sur l'échiquier politique et s'assurer des gages pour les prochaines échéances.