Ce véritable duel, qui s'annonce ardu et palpitant, a été rendu possible grâce à KhalifaTV. L'émission Autrement dit, qui a acquis un grand succès auprès de très larges pans de la société algérienne, revient aujourd'hui à 20 h sur les ondes de Khalifa TV. Un plateau de choix, comme toujours, est au menu. Un duel de titans, en effet, opposera le directeur de L'Expression, Ahmed Fattani, à Marek Halter, écrivain et grand reporter israélien. Le débat, qu'animera Christian Malar, on s'en doute, sera uniquement axé autour des questions proche-orientales sous l'intitulé très évocateur: «La Palestine en question». De chauds débats en perspective. Empoignades verbales garanties. Le «duel», en effet, intervient au moment où le Conseil de sécurité vient d'ordonner à Israël de mettre un terme à l'encerclement dont est victime le président Arafat alors que les forces de l'occupation ont lancé un défi même pas voilé en annonçant que «le Conseil de sécurité pourra dire ce qu'il veut, ordonner ce qu'il veut, Israël ne reculera pas d'un pas jusqu'à l'obtention de tout ce qu'elle désire». La position du journaliste israélien, pour polémiste qu'il soit, sera forcément inconfortable. Cela est d'autant plus vrai, il faut le souligner, que Ahmed Fattani a, pendant longtemps, été rédacteur en chef au département international d'El-Moudjahid. Il a, à ce titre, effectué de nombreux et palpitants reportages au coeur même de cette région. Ce qui lui a permis, entre autres, de s'imprégner parfaitement de cette question. Il compte de nombreux amis parmi les très hauts dirigeants palestiniens, à commencer par Yasser Arafat lui-même avec lequel il a effectué de nombreuses et retentissantes interviews. Ahmed Fattani, en outre, a été militant du mouvement Fatah que dirige le leader charismatique Abou Ammar et qui, jusqu'à aujourd'hui, donne des sueurs froides aux tenants du grand Etat sioniste tel qu'imaginé lors du fameux congrès de Bâle. Sans doute le tempérament enflammé de Fattani sera-t-il exacerbé par la nature de ce sujet qui, du reste, ne laisse insensible aucun Algérien. Il est clair, tant aux yeux de la morale que du droit international, que la position israélienne actuelle, sous l'impulsion d'un criminel comme Sharon, est devenue indéfendable. L'«adversaire» de Fattani n'aura donc d'autre choix que de désavouer l'actuelle politique criminelle de son pays sous peine de se couvrir de ridicule. Dans tous les cas de figures, il aura à qui parler...