Les boulangers de la wilaya d'Alger ne sont pas contrôlés par les services concernés. C'est ce qu'a révélé, hier à l'Expression, le président de la Fédération nationale des boulangers, Kalafat Youcef, en s'exprimant sur les tarifs du pain, notamment dans la wilaya d'Alger où il est cédé à 10 DA. Contrairement à d'autres régions du pays, là où il y a un contrôle sévère, affirme-t-il, la quasi-totalité des boulangers activant dans la wilaya d'Alger cède le pain à 10 DA. D'une révélation à une autre, ce n'est pas seulement les boulangers d'Alger qui ne sont pas contrôlés. Les producteurs de pâtisserie échappent eux aussi aux règles. D'ailleurs, explique M.Kalafat, c'est la raison pour laquelle plusieurs boulangers préfèrent se convertir en producteurs de pâtisserie. «Les tarifs des pâtisseries ne sont pas contrôlés», a-t-il attesté. A propos du risque d'une pénurie de pain au cours du mois de Ramadhan, le président de ladite Fédération rassure les consommateurs. «Il n'y aura pas de pénurie du pain durant le mois de Ramadhan. Et s'il y a pénurie, les boulangers ne seront pas responsables», a-t-il affirmé. Kalafat a lancé un appel aux boulangers à travers le territoire national afin d'assurer l'approvisionnement en pain, notamment durant le mois de Ramadhan. Le même interlocuteur a révélé qu'une réunion est programmée après-demain, jeudi, entre la Fédération nationale des boulangers et la direction en charge de l'organisation des marchés, des activités commerciales et des professions auprès du ministère du Commerce. L'objectif de cette rencontre, avoue-t-il, consiste à remettre à la direction en question un rapport détaillé dans lequel toutes les doléances des boulangers seront soulevées. Dans ce sens, M.Kalafat a rappelé qu'une rencontre a eu lieu mardi dernier avec les responsables du ministère du Commerce. Trois points ont été soulevés. Le premier a trait à la question relative à la disponibilité du pain durant le moins du Ramadhan. Le deuxième est relatif à la question du changement d'activités de certains boulangers. Le dernier est relatif aux coupures d'électricité et la question des prix du pain. S'agissant des résultats de ladite réunion, M.Kalafat a indiqué que la Fédération des boulangers n'a pu obtenir pleine satisfaction de ses revendications. Evoquant les raisons ayant poussé les boulangers a changer d'activité, le même interlocuteur a expliqué que cette situation est due aux charges excessives que les boulangers ne peuvent pas supporter. Il a évoqué la cherté des prix des matières premières destinées à la production du pain et les pertes que causent les coupures d'électricité. Celles-ci- sont estimées, entre 7500 et 20.000 DA par jour pour des coupures qui durent plus d'une heure.