Ce travail n'a pas été sans difficulté. Certains agents de la DCP ont été agressés physiquement dans les communes de Barika, Aïn Touta et Tazoult, où les commerçants se sont opposés aux contrôleurs. Il a fallu l'intervention des services de sécurité pour remettre de l'ordre. Le dispositif spécial Ramadhan de contrôle de la qualité et de lutte contre les pratiques commerciales irrégulières, impliquant 29 brigades, dont 14 chargées du contrôle des pratiques commerciales et 15 du contrôle de la qualité pour la couverture des 61 communes de la wilaya de Batna, a été mis en place dès le premier jour de ce mois de jeûne, a-t-on appris auprès du directeur du commerce de la wilaya de Batna. La mobilisation des escouades d'intervention est à pied d'œuvre sur le terrain. “Nous avons renforcé le programme de contrôle durant ce mois. Tout le personnel technique qui était en congé a été rappelé. Un effectif total de 35 inspecteurs contrôleurs a été mobilisé pour contrôler 32 084 commerces inscrits, tous secteurs d'activités confondus, à travers tout le territoire de la wilaya de Batna”, nous a indiqué notre interlocuteur. Les sorties de ces contrôleurs s'effectuent quotidiennement au niveau des multiples noyaux commerciaux, y compris les week-ends et après les heures du f'tour, spécialement à Batna-ville. “En ces jours de Ramadhan, nos brigades ont opéré une moyenne de 18 à 20 interventions par jour, ce qui est une moyenne satisfaisante”, précise le directeur du commerce. Ainsi, durant les trois premiers jours de ce mois, dans le registre de la pratique commerciale, 243 interventions ont été opérées à l'issue desquelles 92 infractions ont été relevées, 87 procès-verbaux établis assortis de 15 propositions de fermeture à l'encontre de commerçants, pour la plupart pour cause d'exercice d'un commerce en dehors de celui mentionné sur le registre du commerce, défaut de facturation ou encore pour défaut de registre du commerce ou de permis. Concernant le défaut de facturation, un contrôle des commerces privés ainsi que des marchés couverts a révélé un défaut d'une valeur de 717 000 DA. Dans le registre qualité, les équipes de la DCP ont effectué 158 interventions soldées par 96 infractions et 94 procès-verbaux assortis de poursuites judiciaires pour manque d'hygiène, détention et vente de produits impropres à la consommation. Dans ce même cadre, une marchandise évaluée à 80 000 DA a été saisie la veille du Ramadhan. Ce travail n'a pas été sans difficulté. Certains agents de la DCP ont été agressés physiquement dans les communes de Barika, Aïn Touta et Tazoult, où les commerçants se sont opposés aux contrôleurs. Il a fallu l'intervention des services de sécurités pour remettre de l'ordre. À l'insécurité, s'ajoute le manque de moyens. Selon le DCP, ses services sont limités par le nombre de véhicules avec un parc roulant composé de 4 voitures dont l'une leur a été prêtée par les services de la wilaya de Batna. Un nombre qui ne leur permet pas de mettre les 29 brigades sur le terrain. Ainsi, la direction, explique notre interlocuteur, est contrainte de mettre uniquement 8 brigades véhiculées sur le terrain et 2 brigades à pied qui opèrent exclusivement dans la ville de Batna. Pour les 19 autres brigades, elles sont chargées de l'étude des dossiers des contrevenants (vérification de la conformité des registres du commerces, de la filiation, des convocations et autres activités administratives). Sur le nombre de l'effectif, notre interlocuteur est optimiste. “Avec le personnel existant, je dirai qu'il est suffisant pour couvrir les localités à forte concentration de commerces et de population”, explique-t-il. Abordant les actions initiées sur le terrain, le premier responsable de la DCP de Batna indique qu'elles concernent essentiellement les marchés hebdomadaires, les marchés couverts quotidiens, les marchés de gros de fruits et légumes des villes et villages de la wilaya de Batna, les abattoirs, les tueries, les boucheries et les boulangeries. Les intervenants cherchent à passer au peigne fin les activités dites sensibles d'une façon générale : la viande hachée, la confiserie orientale, l'huile de friture et les produits laitiers, car ces produits présentent de grands risques de consommation. B. Boumaïla et F. Lamia