Alors que la présidentielle est fixée en mai 2011, 99 partis politiques et M.Rajoelina s'engagent «à oeuvrer ensemble et mettre en commun leurs efforts dans la recherche d'une solution de sortie de crise». L'actuel homme fort de Madagascar, Andry Rajoelina, et l'ensemble des partis malgaches ont signé, vendredi, un nouvel accord de «sortie de crise», qui prévoit la tenue d'une élection présidentielle en mai 2011, mais dont il reste à voir s'il sera être mise en oeuvre. Selon les termes de cet «accord politique», 99 partis politiques et M.Rajoelina s'engagent «à oeuvrer ensemble et mettre en commun leurs efforts dans la recherche d'une solution de sortie de crise». L'accord détaille un calendrier électoral, qui prévoit une Conférence nationale du 30 août au 3 septembre, un référendum constitutionnel le 17 novembre, la tenue d'élections législatives le 16 mars 2011, et le premier tour de l'élection présidentielle le 4 mai. Il prend acte également de la «non-candidature» de M.Rajoelina au scrutin présidentiel de mai 2011. L'actuel homme fort de Madagascar avait annoncé en mai dernier son intention de ne pas participer à cette élection. Un précédent calendrier de sortie de crise, proposé en mai dernier par M.Rajoelina, promettait un référendum constitutionnel le 12 août, des élections législatives le 30 septembre et un scrutin présidentielle le 26 novembre. Ce calendrier avait été rejeté en bloc par l'opposition, qui réclame l'application d'accords de sortie de crise signés courant 2009 sous l'égide de la communauté internationale. Au terme d'un mouvement populaire emmené par Andry Rajoelina, le président élu Marc Ravalomanana avait été évincé du pouvoir en mars 2009, lâché par l'armée. Ex-maire d'Antananarivo, M.Rajoelina dirige depuis le pays, mais sans la reconnaissance de la communauté internationale qui a suspendu ses aides cruciales. Fin juillet, l'ancien président mozambicain Joaquim Chissano, chef d'une médiation internationale qui tente depuis des mois de réconcilier les parties en conflit et de sortir le pays de la crise, s'était rendu à Madagascar pour essayer une nouvelle fois de débloquer la situation. Sans autre résultat que de prolonger indéfiniment la crise, les négociations se déroulaient jusqu'à présent essentiellement entre les quatre principales mouvances politiques de la Grande Ile partisans de Rajoelina, opposés aux anciens présidents Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy. La signature de l'accord de vendredi a eu lieu dans la capitale malgache, au centre de conférence internationale d'Ivato, où se sont déroulées les négociations finales depuis le début de la semaine. Les principales formations politiques malgaches, dont des représentants des quatre mouvances, en sont signataires. Des responsables du TGV de Rajoelina, du TIM de Ravalomanana, de l'Arema de Ratsiraka, ainsi que des partisans de l'ancien chef d'Etat Albert Zafy ont paraphé le document. Mais la position des trois ex-chef d'Etat, qui tous trois vivent en exil, restent pour l'instant inconnue. Selon l'accord, Andry Rajoelina «continuera d'exercer les fonctions de président de la transition jusqu'à l'investiture du président de la IVeme république». Le Premier ministre et le gouvernement «seront désignés parmi des personnalités proposées de manière concertée par les partis et associations politiques (signataires)». La prochaine conférence nationale, censée débutée fin août, sera organisée par la société civile malgache, «conjointement» avec les partis et associations politiques signataires, et aura notamment pour difficile tâche de s'entendre sur un projet de nouvelle Constitution. L'accord de «sortie de crise» prévoit également la création d'une Chambre haute, à partir de l'actuelle Haute autorité de la transition -HAT- qui sera élargie, et une Chambre basse, «Congrès de la transition» dans lequel tous les partis seront représentés.