500.000 fonctionnaires relevant de la Fonction publique restent sans statut particulier. Les prémices d'une rentrée sociale chaude et mouvementée commencent à se faire ressentir. Le front social est en ébullition. Les Syndicats autonomes de la fonction publique menacent de revenir à la charge à partir du mois de septembre prochain. Ceux des transports, du port d'Alger, de l'éducation nationale ne dérogent pas à la règle. Les actions de grève ne sont pas à écarter. Les syndicats de l'éducation, à savoir le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, (Cnapest) et le Conseil des lycées d'Algérie, (CLA) ont, d'ores et déjà, affiché leur mécontentement avant même la rentrée scolaire. Leurs revendications ne sont pas encore satisfaites, affirment-ils. Pour ce faire, ces deux syndicats organiseront des assemblées générales dès la rentrée sociale prochaine. Le CLA, affirme son porte-parole Idir Achour, boycottera le premier jour de la rentrée scolaire. «Une session du conseil national est également prévue au cours du mois de septembre», ajoute-t-il. De son côté, le porte-parole du Cnapest, Messaoud Boudiba, a affirmé que son syndicats organisera des assemblées générales dans tous les lycées d'Algérie. Tout en affirmant que la contestation n'est pas à écarter, M.Boudiba a affirmé que les revendications des enseignants ne sont pas encore satisfaites. «Nous avons trois revendications principales», précise-t-il. Il s'agit de celles relatives à la médecine du travail, les oeuvres sociales et enfin le dossier du régime indemnitaire. «Toutes ces revendications n'ont pas été satisfaites», regrette-t-il. Parallèlement, les travailleurs d'autres secteurs comme ceux des transports et du port d'Alger font part de leur inquiétude face aux retards qu'enregistre leur situation. Celle des dockers en est un exemple. Ces derniers ont déposé, hier, un préavis de grève au sein de leur direction. Les travailleurs de l'entreprise Dubaï Ports d'Alger seront en grève à partir du 24 août prochain, précise une source syndicale. La décision est irrévocable, ajoute-t-elle, affirmant que la situation au sein de cette entreprise n'est pas reluisante. «En plus des problèmes d'ordre socio-économique, il y a lieu de souligner que l'effectif au sein de cette entreprise va être réduit», apprend-on encore de sources syndicales. Car, un nouveau matériel sophistiqué a été acheté par l'entreprise dans le but d'aménager le port d'Alger, ajoute-t-on. Même son de cloche chez le syndicat d'Air Algérie. Ce syndicat a brandi une série de revendications à satisfaire. L'augmentation des salaires et le statut particulier figurent en bonne place dans les revendications des travailleurs d'Air Algérie, en particulier les pilotes. Les négociations sont actuellement en cours avec leur direction.Un planning a été mis en place. Aussi, même les pilotes, regroupés autour du Syndicat des pilotes de ligne algériens auront leur mot à dire. Ces derniers vont débattre également, avec la direction les termes du décret 10-40 paru dans le Journal officiel du 23 mai 2010, relatif à la réglementation de la corporation. En outre, il est inscrit dans l'agenda des pilotes, la revendication permettant à la corporation de se doter d'un statut particulier. A tout cela s'ajoute la grogne des travailleurs de l'entreprise des produits sidérurgiques ArcelorMittal Annaba. Ces derniers menacent de reprendre la grève. Il convient de rappeler que 500.000 fonctionnaires relevant de la Fonction publique restent sans statut particulier.