Depuis que le wali et l'ensemble de l'exécutif sont partis en congé, rares sont les projets qui avancent pour se terminer dans les délais. La totalité des chantiers lancés à Bouira connaissent un net ralentissement. Est-ce l'effet du Ramadhan ou simplement parce que le wali est absent? Le stade Bourouba, promis pour la prochaine saison sportive, risque de ne pas être prêt, mettant en péril la domiciliation des deux clubs du chef-lieu de wilaya. Le boulevard des Frères Boussendal, lieu de passage de milliers de lycéens et collégiens, avait été confié au mois de mai de l'année dernière. A quelques semaines de la rentrée scolaire, les travaux tournent au ralenti. Le projet de canalisation des eaux pluviales, près de la cour de justice, confié à une entreprise nationale s'éternise dans le temps, tardant à démarrer surtout que la zone est hautement inondable. La situation est la même à travers toute la wilaya si on excepte quelques entreprises qui continuent à remplir leurs contrats avec abnégation. C'est le cas de l'entreprise chargée de réaliser la gare routière où le rythme de travail est correcte grâce à un changement dans l'emploi du temps. Ainsi, sur ce chantier, des équipes travaillent la nuit alors que celles de la journée débutent tôt pour partir tôt. L'autre exemple a trait au projet des logements pour les professeurs universitaires. Malgré les contraintes, retard dans le paiement des situations, opposition des riverains, le projet avance à un rythme plus que satisfaisant. Les entreprises Ergozoth et Geo méritent la reconnaissance. En fait, le retard dans la réalisation des projets a sérieusement pénalisé les citoyens. En plus des risques nocturnes, avantagés par le noir et la suppression de l'éclairage public, les riverains à ces projets se sont retrouvés à respirer la poussière tout au long des journées. S'agissant toujours des retards, nombreux sont les Bouiris qui s'interrogent sur les raisons de la fermeture du supermarché dont l'ouverture a été annoncé en grande pompe. Le projet est à l'arrêt et les travaux caractérisés par la lenteur font que certaines langues affirment que le supermarché de Bab Ezzouar appartiendrait au même groupe que celui de Bouira. Le même constat concerne les plates-formes érigées en bordure de l'autoroute à la sortie ouest du chef-lieu de wilaya. Le projet est presque à l'arrêt. Pour répondre à la question et connaître la raison de cette inertie, nous dirons que «quand le chat n'est pas là, les souris dansent». Depuis que le wali et l'ensemble de l'exécutif sont partis en congé, rares sont les projets qui avancent pour se terminer dans les délais. Pour justifier cette situation, on accusera le Ramadhan.