Le don de sang est l'autre manière de venir au secours des gens. La solidarité et l'entraide ne se manifestent pas seulement à travers le couffin du Ramadhan. Le don de sang est l'autre manière de venir au secours des gens. Offrir son sang qui peut sauver la vie à un blessé, un opéré....est un acte qui beaucoup accomplissent en ce mois de piété. Des bénévoles répondent à chaque appel en la matière. A Bejaia, l'association des donneurs de sang s'illustre à la moindre occasion. Cette année le Ramadhan en est une. En collaboration avec les différents services de transfusion sanguine des hôpitaux de la wilaya de Bejaïa, Mme Fatima Kahla Attoumi, la présidente de cette association, tente avec de nombreux bénévoles de remédier à une baisse sensible dans la collecte de sang. Partant du fait que le nombre de volontaires diminue durant ce mois au point de créer une pénurie de poches de sang dans tous les hôpitaux, l'association des donneurs de sang de Bejaïa est allée vers d'éventuels bénévoles pour récupérer ce liquide vital qu'est le sang. Suivant un programme de huit sorties, l'association cible trois mosquées, qui connaissent une affluence record en cette période de piété. Il s'agit des mosquées d'Ihhaddaden, El Kawthar et Ighil Ouazoug. Et c'est là que tous les lundi et mardi, elle sensibilise les croyants sur ce geste fort qui sauve des vies humaines et redonne espoir. «Une moyenne de 27 personnes sur les cinquante qui se présentent spontanément à chaque rendez-vous, est retenue pour des dons», indiquait hier Mme Attoumi qui n'a pas manqué de relever la disponibilité du directeur des affaires religieuses de la wilaya. Ce dernier, qu'elle ne manque pas de remercier à l'occasion pour l'avoir reçu avec beaucoup de déférence, s'est même déplacé lors du la première séance de collecte à la mosquée d'Ihaddaden pour encourager les fidèles à faire don de leur sang. Beaucoup de malades ont besoin de transfusions sanguines, faute de quoi ils risquent de perdre la vie. Ce programme clino-mobile tracé en collaboration avec l'hôpital Khellil-Amrane et le centre de transfusion sanguine vient en réponse à la forte demande des centres hospitaliers de la région. Des points de collecte de sang sont alors aménagés jusqu'à une heure du matin avec des véhicules stationnés au niveau des mosquées de la ville, afin de sensibiliser les fidèles, après la prière des taraouih, de donner un peu de leur sang. Les gens âgés entre 18 et 65 ans, ayant 10 de tension artérielle et un poids supérieur à 50 kg sont retenus pour des examens d'avant la collecte. Au bout des trois premières sorties, une moyenne de 80 pochettes de sang a été collectée par l'association, dont le siège est situé à la cité pépinière au n° 715 du bâtiment K7, une adresse aux éventuels donneurs qui veulent se solidariser autrement que par des denrées alimentaires ou de l'argent.