La secrétaire générale du PT semble bien partie pour un nouveau mandat de trois ans à la tête du parti. Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, semble bien partie pour être reconduite pour un autre mandat de trois ans à la tête du parti. Au deuxième jour des travaux du 6e congrès qui se tient à l'hôtel Safir de Zéralda à Alger, plusieurs congressistes étant intervenus hier, n'ont pas tari d'éloges sur la secrétaire générale sortante, l'invitant par la même occasion, à briguer un autre mandat à la tête de la direction de leur parti. Ils ont salué son intelligence politique et son sens du patriotisme, mais aussi son courage, son poids et ancrage dans la société, démontrés, selon eux, lors de la dernière élection présidentielle de 2009. Le PT était en 2e position. Un vote est prévu aujourd'hui. Il ne sera, en effet, qu'une simple formalité du moment que toutes les chances sont du côté de Louisa Hanoune. Elle n'a affiché aucune intention de laisser sa place à l'occasion de ce rendez-vous qui marque, faut-il le rappeler, 20 ans de règne de cette femme leader. Par ailleurs, les discussions générales d'hier, ont tourné autour de plusieurs questions d'actualité. Ainsi, les intervenant ont tenu à dénoncer la situation sociale que vivent les Algériens, accentuée par la détérioration du pouvoir d'achat du travailleur, la pauvreté et le chômage. Les crises relatives au logement, à l'alimentation des régions les plus reculées en eau et en électricité ont aussi marqué les interventions. L'autre question soulevée par les congressistes a trait aux droits de la femme et son émancipation dans la vie politique en Algérie. C'est ainsi qu'un intervenant a appelé à une autre révision du Code de la famille, en donnant plus de droit à la femme, et à l'annulation du système de quotas pratiqué par plusieurs partis politiques. La majorité des intervenants n'ont pas manqué aussi d'insister sur la revendication relative à l'élection d'une assemblée constituante, et l'organisation d'élections législatives anticipées. Cette revendication fait l'objet actuellement d'une pétition, qui sera remise au président de la République. «Pour cela il faut mobiliser le maximum de citoyens afin d'atteindre notre objectif de 3 millions de signatures», a lancé un délégué. Selon Djelloul Djoudi, porte-parole du congrès du PT, plus de 190 délégués devaient intervenir hier au cours de ces discussions générales. Le même interlocuteur a précisé dans une déclaration faite à L'Expression en marge des travaux, que cinq commissions ont été installées le premier jour du congrès. Il s'agit des commissions femme, jeunes, presse, finances ainsi que la commission agraire. Hier, il y a eu l'installation de quatre autres commissions relatives au respect du mandat, la Palestine, le Congrès mondial ouvert (CMO) ainsi que la commission ouvrière, a-t-il ajouté. Le 2e jour du congrès a été marqué par l'intervention de Saleh Sallah, responsable de la commission des réfugiés au Conseil national palestinien. Il a tenu à saluer la position du PT vis-à-vis de la cause palestinienne, et a fait un long exposé sur la situation actuelle des terres occupées, fustigeant à l'occasion les dirigeants de l'Autorité palestinienne pour avoir entamé des pourparlers directs avec l'Etat hébreu. «Ces pourparlers ne sont qu'une perte de temps, qui contribue à la concrétisation des objectifs colonialistes d'Israël», a-t-il conclu. Le congrès qui prend fin aujourd'hui devra, après l'adoption de la résolution de politique générale, élire les membres du nouveau comité central, appelés, à leur tour, à désigner un nouveau secrétaire général pour un mandat de trois ans.