Maître Lasbeur nous fait part de sa volonté de mettre toutes les chances du côté de son client. L'information a été d'abord rapportée par le journal saoudien en ligne Elaph. Cheb Mami aurait demandé la grâce au président de la République française Nicolas Sarkozy. Le chanteur de raï, de son vrai nom Khelifati Mohamed, est détenu à la prison de la Santé de Paris où il purge 5 années de détention pour avoir été jugé coupable, en juillet 2009, d'avoir tenté de faire avorter sa compagne. Pour en savoir plus, nous avons sollicité son avocat, Maître Khaled Lasbeur. Non seulement il nous confirme l'introduction d'une demande de grâce présidentielle auprès du chef de l'Etat français, mais nous apprenons de plus, que le 21 septembre prochain, le juge d'application des peines aura à se prononcer sur une requête de liberté conditionnelle «parentale». La procédure est prévue par l'article 729/3 du Code pénal français. C'est-à-dire une liberté qui permettrait à un parent d'être près de ses enfants. C'est un peu le même contenu que la demande de grâce où Mami ecrit: «M. le Président, je souhaite que ma demande de grâce soit prise en compte dans le cadre de l'article 17 des lois constitutionnelles de la République française. M. le Président, étant vous-même père de famille, vous réalisez l'importance de la présence du père parmi les siens.» A notre question de savoir pourquoi ces démarches maintenant, l'avocat du prince du raï, nous apprend qu'il fallait attendre que son client fasse au moins une année de prison. C'est le minimum requis pour espérer bénéficier, et de la liberté conditionnelle, et de la grâce présidentielle. Selon l'avocat, le cabinet du président français aurait répondu avoir bien reçu la demande et que son étude est en cours. Il est vrai que si la grâce venait à être accordée à Cheb Mami, cela annulerait toutes les autres formes de procédures. Ce n'est pas fini. Maître Lasbeur nous fait part de sa volonté de mettre toutes les chances du côté de son client à qui il a conseillé de saisir le président de la République algérienne, Abdelaziz Bouteflika. Une lettre a été envoyée au chef de l'Etat au mois d'août dernier lors d'un séjour en Algérie de l'avocat. Il est demandé au président algérien d'intervenir auprès de son homologue français en faveur d'un artiste algérien emprisonné en France. L'avocat croit voir dans les relations algéro-françaises des signes de réchauffement qui permettraientt un certain optimisme pour son illustre client. En attendant la suite des demandes aux deux présidents, le 21 septembre prochain, Mami reste suspendu à la décision du juge d'application des peines.