Le premier secrétaire national du FFS devrait animer un meeting au stade Oukil-Ramdane. La ville de Tizi Ouzou retient son souffle. Et pour cause, le premier secrétaire national du FFS devrait animer un meeting aujourd'hui au stade Oukil-Ramdane. En effet, contrairement à Aïn El-Hammam - qui, on le savait au préalable est le berceau du FFS et dont la population est majoritairement acquise au parti d'Aït Ahmed - le meeting de Tizi Ouzou pourrait prêter à beaucoup d'appréhensions. La ville des Genêts considérée comme la plaque-tournante du mouvement citoyen et fief des maximalistes (Belaïd Abrika, Mustapha Mazouzi, Yazid Kaci...), constitue, à ce titre, une escale périlleuse pour Ahmed Djeddaï. Les risques de débordement sont «boostés» à l'occasion, surtout que ce meeting intervient dans une conjoncture marquée par la radicalisation des ârchs dans cette dernière ligne droite avant le 10 octobre. Les «mésaventures» vécues par Ali Benflis et Louisa Hanoune pourront amplement nous renseigner sur l'accueil que s'apprête à réserver la coordination de Tizi Ouzou au numéro deux du plus vieux parti de l'opposition. C'est dire qu'au chef-lieu de wilaya, tous les ingrédients sont réunis pour un scénario explosif pour ce test de vérité. La multiplication des saccages et/ou incendies des locaux du parti ainsi que l'appel à peine voilé de la Cadc lors du conclave de Tizi Ouzou à l'insurrection civile pour le 10 octobre, sont autant d'avertissements pour une formation déterminée «à arracher la Kabylie aux mains des partisans du chaos programmé». Le FFS avance, certes, mais sur un terrain miné. Les tirs groupés des boycotteurs l'atteignent, mais ne le font pas plier. La venue de Djeddaï à Tizi Ouzou est dans ce sens un cap important dans la campagne du parti dans une ville en constante ébullition et hermétique à toute activité politique hormis celles des ârchs. Conscient de cela, le FFS devrait compter sur la mobilisation et la vigilance de ses militants pour enrayer toute velléité de dérapage salutaire pour la région.