La gare routière d'Alger ne désemplit pas ces derniers jours de Ramadhan. Près de 20.000 personnes y transitent chaque jour. A l'approche de l'Aïd El Fitr, les quais de départ de la gare routière d'Alger enregistrent un grand rush de voyageurs. Cet afflux qui s'étend aux gares ferroviaires d'Alger est perceptible depuis les premières heures de la matinée d'hier. On n'est pas près de sacrifier le partage de cette fête avec les siens. Kamal, un sexagénaire rencontré à la gare routière du Caroubier, s'apprête à faire une réservation pour rejoindre sa famille à Batna, malgré sa maladie qui l'avait contraint à séjourner à l'hôpital Parnet de Hussein-Dey à l'est de la capitale. Kamal qui n'est pas habitué à prendre le bus devra patienter jusqu'à la fin de l'après-midi pour enfin embarquer. La gare routière d'Alger ne désemplit pas ces derniers jours de Ramadhan. Près de 20.000 personnes y transitent chaque jour, selon les statistiques établies par la direction de cette entreprise. Les villes limitrophes telles que Blida, Tipasa, enregistrent une moyenne de 800 dessertes par jour. Concernant Tizi Ouzou et Béjaïa, les deux destinations comptent des services toutes les 15 à 30 mn environ. Les guichets sont pris d'assaut par les voyageurs qui cherchent à rejoindre diverses destinations du pays. Les va-et-vient dans l'enceinte de la gare se font dans tous les sens. L'ambiance atteint son comble à l'intérieur de cet espace, au fur et à mesure que le temps passe. Tout le monde se bouscule dans un joyeux désordre pour acheter un billet. C'est quasiment le même décor à chaque période de l'Aïd. Les guichets sont presque fermés, vu le nombre limité de places alors que certains chauffeurs de taxi sont excités à la vue de clients potentiels. Ils abordent les voyageurs pour leur proposer leurs services à des prix plus élevés. Durant la dernière semaine de Ramadhan, le nombre de départs augmente. Cependant, durant les deux jours d'avant l'Aïd, la flotte des autocars est pratiquement doublée pour transporter le grand flux de passagers. La gare ferroviaire n'est pas en reste. Une activité dense et inhabituelle caractérise celle de l'Agha d'Alger à l'approche de la fête de l'Aïd El Fitr. Un trafic dense de départs et d'arrivées de beaucoup de voyageurs est constaté en cette période. Il est 9h30 quand une voie féminine au micro informe les usagers du retard d'une demi-heure qu'accusera le départ de l'autorail vers Chlef. Devant nous, des guichetiers qui ont pignon sur «roue». Les voyageurs ne cessent d' arriver en petits groupes de 2 à 3 personnes, voire en famille. En cette période de festivité, la destination vers les grandes lignes est autant demandée que celle de la banlieue algéroise. Selon quelques observateurs, l'utilisation du train est beaucoup plus développée chez les voyageurs de la région Est que ceux de l'Ouest. Cette différence est d'ailleurs visible au niveau de la gare routière. La fréquentation des guichets pour les destinations de l'Est et du Sud est plus importante que celle des destination Ouest. Pour Hamid, un jeune de 25 ans, originaire de Bouira, il est hors de question d'attendre jusqu'au lendemain pour rejoindre sa famille. Cet étudiant prend le train de Bouira 4 à 5 fois par semaine en déboursant plus de 700 DA en aller et retour. Son compagnon Mohamed, âgé de 22 ans, devra prendre le train rapide d'Oran prévu vers la fin de l'après- midi. Toutefois, trouvant un peu chère la somme de 800 DA payée pour le billet, cet étudiant compte se faire établir une carte d'abonnement pour au moins bénéficier d'une réduction de l'ordre de 25%. Coulibali, un étudiant malien ayant récupéré son colis d'Alger, s'apprête, lui aussi, en tant que musulman à rejoindre son frère à l'université d' Oran. Même si la Sntf n'a pas jugé utile de déployer un dispositif exceptionnel pour répondre à la demande, elle a décidé de renforcer le nombre de places disponibles sur les trains de grandes lignes à compter du 6 septembre.