Le but de cette résolution est de tarir les sources de financement du terrorisme. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 9 septembre une résolution sur le terrorisme, complétant ainsi le dispositif juridique de lutte contre les formes et les sources de son financement. Avec l'adoption unanime de la nouvelle résolution, l'Assemblée réaffirme également son soutien aux quatre piliers de l'initiative pour faire face aux conditions qui favorisent la propagation du terrorisme, prévenir et combattre le terrorisme et renforcer les capacités des Etats membres à prévenir et à combattre le terrorisme. La résolution a également réaffirmé la responsabilité première des Etats membres dans la mise en oeuvre de la stratégie qui a été adoptée en 2006 et qui reste le cadre et l'orientation pratique par rapport aux efforts internationaux conjoints visant à faire face au terrorisme. Le Conseil de sécurité a d'ailleurs réaffirmé sa préoccupation «par la multiplication des enlèvements et des prises d'otages auxquels se livrent les personnes, les groupes terroristes dans le but de lever des fonds ou obtenir des concessions politiques». L'ONU a mis en place un régime de sanctions contre les entités et individus liés à Al Qaîda et aux taliban, dans le cadre de la résolution 1267 du 15 octobre 1999 (embargo sur les armes, interdiction de voyager, gel d'avoirs). En outre, les Etats de résidence et/ou de nationalité des individus-terroristes sont désormais amenés à prendre les mesures de publicité adéquates à l'égard des personnes inscrites sur la liste. Ce nouveau texte juridique a été proposé par l'Algérie, dont la diplomatie a déployé tous ses efforts pour sensibiliser ses partenaires et convaincre les membres du Conseil de sécurité. Alger a toujours souligné que le paiement de rançons équivaut à une contribution au financement du terrorisme. Est également mise à l'index l'attitude conciliante de certains Etats perçue comme un encouragement aux preneurs d'otages. A ce titre, on peut citer la France et l'Espagne. En effet, selon El Mundo, le 5 août dernier, les Etats-Unis avaient sommé l´Espagne de ne pas céder à Al Qaîda au Maghreb Islamique) pour faire libérer ses deux ressortissants enlevés par Aqmi au Sahel. «L´argent des rançons constitue la principale source de financement de Aqmi et contribue au renforcement des activités du terrorisme» dans des pays qui comme l´Algérie sont à la première ligne de front.» Nous attendons (entendre nous exigeons) de tous nos alliés à travers le monde de ne pas faire de concession aux ravisseurs pour que nous puissions empêcher le financement du terrorisme au Sahel», indique le département d´Etat dans un rapport qui montre tout le malaise ressenti par Washington après le comportement déloyal de ses alliés européens. Aussi, le département d´Etat américain a adopté la même ligne que l´Algérie en faisant le forcing pour que l'ONU adopte jeudi une résolution par laquelle toute la communauté internationale devrait considérer le paiement des rançons comme une source de financement du terrorisme.