Le directeur général de l'Aiea, Yukiya Amano, a exprimé son «grand regret» à propos du veto opposé par Téhéran à l'entrée de ses inspecteurs expérimentés en Iran, car cela entrave la capacité de l'agence à enquêter sur la véritable nature du programme nucléaire iranien. J'ai appris avec grand regret la décision de l'Iran de s'opposer à la certification de deux inspecteurs qui ont récemment procédé à des inspections en Iran», a dit M.Amano dans son discours au premier jour de la réunion d'automne du conseil des 35 gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) à Vienne. «Les objections répétées des Iraniens à la certification d'inspecteurs ayant une connaissance des cycles de combustibles nucléaires et des sites en Iran entrave le processus d'inspection», a-t-il souligné lors de l'ouverture de cette réunion à huis clos qui devrait durer toute la semaine. Dans un rapport confidentiel, remis la semaine dernière aux gouverneurs, M.Amano s'était déjà plaint de la «décertification», selon le jargon de l'Aiea, des inspecteurs. Il avait évoqué en particulier le refus de Téhéran d'autoriser deux inspecteurs expérimentés à revenir en Iran fin septembre sous l'argument qu'ils avaient rédigé des rapports «erronés». M.Amano a cependant réitéré sa confiance aux inspecteurs de l'agence: «J'exprime ma totale confiance dans le professionnalisme et l'impartialité des inspecteurs concernés (...) Tous deux sont des grands connaisseurs du cycle du combustible nucléaire et ont une longue expérience de l'Iran». Le directeur général a noté qu'il ne s'agissait pas du premier refus de l'Iran de ce type. Le 16 janvier 2007 déjà, Téhéran avait demandé à l'agence de revenir sur la certification de 38 inspecteurs.