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Hors-la-loi réveille les vieux démons
LES HARKIS ET LES PIEDS-NOIRS MENACENT DE SABOTER LA SORTIE DU FILM LE 22 SEPTEMBRE
Publié dans L'Expression le 16 - 09 - 2010

Le collectif des pieds-noirs français, «Une main devant, une main derrière» appelle à inonder de boules puantes les salles où sera projeté le film.
La sortie, le 22 septembre prochain dans 400 salles françaises du film, Hors-la-loi, a réveillé les perdants de la guerre d'Algérie: les pieds-noirs et les harkis. En effet, des actions de protestation se préparent pour perturber la sortie, en France, de cette oeuvre cinématographique qui a alimenté les médias durant plus d'un mois lors de sa présentation au Festival du film à Cannes. Le collectif des pieds-noirs français, «Une main devant, une main derrière», dirigé par un certain Roger d'Alger, a appelé sur le réseau social Facebook à inonder de boules puantes les salles qui diffuseront le film Hors-la-loi. Une action spectaculaire, qui vise notamment à empêcher les gens d'aller voir ce film qui glorifie l'action du FLN en France. Sur le forum de cette page, «inonder de boules puantes les salles qui diffuseront le film Hors-la-loi, le ton est donné et les messages affluent. Les intervenants, pour la plupart des pieds-noirs (aux noms hispaniques) et des anciens militaires de la Guerre d'Algérie, se donnent rendez-vous dans les salles de la capitale française. D'autres donnent des noms et les adresses des salles où est prévue la projection du film, le 22 septembre prochain. Ils sont rejoints dans leur action par des harkis, qui comptent manifester, eux aussi, en appelant au boycott du film et à perturber avec tous les moyens sa sortie en France. Des Algériens interviennent de tant à autre pour répondre aux messages belliqueux et haineux des administrateurs de cette page, qui alimente la haine et la violence. Le collectif «Une main devant, une main derrière» s'engage à défendre les anciens Français vivant en Algérie, en difficulté, lorsque ceux-ci sont menacés de saisie, de vente ou d'expulsion. Le 23 mai dernier, ils étaient déjà 1000 partisans de l'Algérie française à manifester à Cannes, contre la présentation sur la Croisette du film de Rachid Bouchareb, suite à l'appel lancé par le député de droite, Lionel Luca. Bouchareb qui est resté silencieux durant la polémique, a répondu lors de la présentation de Hors-la-loi:
«Le film n'est pas un champ de bataille, il n'est pas fait pour provoquer des affrontements, il a été fait pour ouvrir un débat dans la sérénité», tout en appelant à voir Hors-la-loi comme un «simple film de cinéma» au propos universel alors que certains, sans avoir vu son long métrage, l'ont accusé de «falsifier» l'histoire. «Chacun a sa petite histoire, ses blessures dans la grande histoire. Alors effectivement, on filme dans Hors-la-loi du côté de personnages algériens. C'est mon choix, mais c'est universel. On a tous une mère, on a tous une famille, on a tous vécu l'injustice, elle n'est pas qu'algérienne, elle n'est pas que française, elle est valable pour tout le monde», a déclaré, entre autres, Rachid Bouchareb. «Je n'ai pas à prendre en charge toute l'histoire, je fais du cinéma (...). Mais les politiques ont un énorme travail à faire: qu'ils le fassent maintenant, mais qu'on tourne une page définitivement et dans la sérénité», a encore affirmé le réalisateur. Ce n'est pas la première fois que des ultras du Front National, des harkis et des pieds. noirs se rassemblent pour étouffer la mémoire. Surtout pour censurer une page d'histoire méconnue par les Français, notamment des massacres de Mai 1945 en Algérie perpétrés par un colonialisme ingrat et sauvage. Et ce n'est pas la première fois que des attaques, des intimidations sont proférées et organisées de manière systématique pour brider tout ce qui rappelle des vérités historiques à ceux qui refusent de guérir de la France coloniale. Le film de Rachid Bouchareb, qui reste après tout une oeuvre artistique produite au pays des droits de l'homme et de la liberté d'expression, a véritablement réveillé les vieux démons.


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