La grand-messe réunira pendant une dizaine de jours les chefs d'Etat et de gouvernement des 192 pays membres de l'ONU qui s'exprimeront à tour de rôle. La session annuelle de l'Assemblée générale des Nations unies s'ouvre jeudi à New York avec à son ordre du jour les grandes crises mondiales telles que le Moyen-Orient, la non-prolifération nucléaire, l'Afghanistan, le Pakistan et le Soudan. La grand-messe réunira pendant une dizaine de jours les chefs d'Etat et de gouvernement des 192 pays membres de l'ONU qui s'exprimeront à tour de rôle. Certains pays ne seront représentés que par des responsables subalternes: La Corée du Nord n'envoie, par exemple, que son ministre adjoint des Affaires étrangères. Les Etats-Unis seront les troisièmes à s'exprimer devant l'Assemblée générale après le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le Brésil. Le discours du président Barack Obama, qui arrive à New York mercredi, est très attendu. Il ne manquera pas de marquer l'ensemble des débats. Un haut responsable américain a souligné que les grandes questions intéressant les Etats-Unis étaient le Moyen-Orient, la non-prolifération nucléaire avec le cas de l'Iran et celui de la Corée du Nord, l'Afghanistan, le Pakistan et le Soudan. Ces thèmes seront privilégiés par les pays occidentaux en général. Il faut y ajouter notamment ceux de la gouvernance financière internationale, la République démocratique du Congo, et le changement climatique à l'approche du prochain sommet de l'ONU de Cancun (Mexique), en décembre. «Le Soudan sera un gros sujet. A l'approche de deux référendums en janvier prochain qui pourraient consacrer la sécession du Sud, la communauté internationale aura pour devoir de témoigner son soutien à ce processus», a souligné un diplomate occidental. Un haut responsable américain a expliqué que l'Occident aurait la possibilité d'imposer «une large panoplie de sanctions unilatérales ou multilatérales» si le Nord n'accepte pas les résultats des référendums. Les Sud-Soudanais doivent voter le 9 janvier au référendum au cours duquel ils auront à choisir entre leur indépendance et le maintien de l'unité avec le reste du Soudan. Un deuxième référendum doit se tenir dans la région d'Abyei qui devra choisir entre le Nord et le Sud. Une réunion du P5+1 sur l'Iran (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Chine + Allemagne) se tiendra également en marge des débats. Cette réunion sera l'occasion renouvelée d'exprimer l'inquiétude des six pays sur les violations répétées par l'Iran des résolutions de l'ONU sur son programme nucléaire. Comme l'an dernier, le discours du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, sera écouté avec attention. Sa participation à une réunion sur le désarmement le 24, d'abord annoncée, n'a pas été confirmée. Il doit longuement rencontrer la presse la veille. Le président français, Nicolas Sarkozy, ne sera présent que le lundi 20, précédé par un week-end privé à New York où réside un de ses fils. Il sera ensuite représenté par son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. Les débats de l'Assemblée générale seront précédés de trois jours de sommet sur les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Outre la réduction de moitié de la pauvreté extrême dans le monde d'ici à 2015, les OMD, fixés en 2000, visent à assurer l'éducation primaire pour tous, promouvoir l'égalité des sexes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé maternelle, combattre le sida, le paludisme et d'autres maladies, préserver l'environnement et mettre en place un partenariat mondial pour le développement.