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La «Sahel guerre» de la France
LE QUAI D'ORSAY CONFIRME L'ENGAGEMENT DE SES UNITES
Publié dans L'Expression le 21 - 09 - 2010

Une centaine de spécialistes français de l'antiterrorisme sont ainsi arrivés à Niamey à bord de plusieurs appareils de reconnaissance.
Effectif avoué par le Quai d'Orsay: une unité de 80 militaires stationnée à Niamey, le doigt sur la gâchette et qui attendent le feu vert pour agir. La France entre officiellement en guerre au Sahel même si l'objectif présumé est de retrouver la trace des otages. Ces derniers et selon nos sources ont été transférés vers le nord du Mali. Les soldats français installés dans la région ont été dotés d'un important équipement dont des avions du type Breguet-Atlantique pour opérer des vols de reconnaissance.
La France fera donc «tout ce qu'elle peut» pour retrouver les otages. Il y a deux jours, le Quai d'Orsay a soutenu qu'elle ne participe pas aux combats qui ont lieu depuis samedi sur le sol malien entre l'armée mauritanienne et les terroristes d'Al Qaîda au Maghreb (Aqmi), impliquant même des avions selon certaines informations. Seulement voilà, elle s'engage armes et bagages dans cette guerre où règne un flou total.
L'armée mauritanienne affirme être intervenue contre une colonne de véhicules d'Aqmi en territoire malien, en route vers la frontière mauritanienne. C'est la deuxième fois en quelques mois que l'armée mauritanienne sort de ses frontières pour affronter des militants islamistes. La fois précédente, c'était en juillet, lors d'une opération qui a coïncidé avec la tentative française de libérer Michel Germaneau, l'otage français.
La France affirme que les combats menés par l'armée mauritanienne sont «indépendants de l'enlèvement des employés du groupe Areva» et a nié que l'armée française y soit mêlée. Des affirmations qu'il est difficile d'admettre. On croit savoir qu'une opération militaire française musclée n'est pas exclue. Un début de confirmation a été apporté hier matin: selon l'agence Reuters, des forces françaises sont arrivées dimanche dernier, au Niger, qui a autorisé la France à utiliser son espace aérien.
Une centaine de spécialistes français de l'antiterrorisme sont ainsi arrivés à Niamey à bord de plusieurs appareils de reconnaissance. Puissance coloniale à l'influence déclinante, dans la région, la France a de gros intérêts comme l'uranium exploité par Areva au Niger.
Cependant, elle n'est pas la seule à avoir les yeux et les oreilles braqués sur la région. En effet, les Etats-Unis disposent d'une station d'écoute d'une grande efficacité au Nord du Niger. Les Américains surveillent activement tout ce qui s'y passe, depuis que l'administration Bush a étendu à l'Afrique la «guerre contre le terrorisme».
C'est dire que la situation est très compliquée dans cette partie du monde au relief et à la composition ethnique très complexe. Une situation d'une totale opacité qui ne facilite assurément pas la recherche des otages français et africains, qui risquent de faire les frais d'une sale guerre.
Cela étant, la France ne cesse de multiplier ses efforts pour tenter d'aboutir à une piste pour retrouver ses cinq ressortissants, enlevés jeudi dernier de leurs domiciles au nord du Niger avec deux autres personnes d'origine togolaise et malgache. La crainte est d'autant plus grande surtout que des informations font état qu'Aqmi vient de renforcer ses rangs par le recrutement d'une centaine d'éléments issus de tribus touarègues du Mali. L'enlèvement a été inspiré par Ag Amnoukal, un targui malien âgé de 30 ans et qui vient de faire alliance avec le tristement célèbre Abou Zeïd. Et l'exécution du rapt a été fait par un certain Mohamed Iblègh. Un chef contrebandier nigérien qui a rejoint Al Qaîda il y a moins d'une année.
Dans son intervention le porte-parole du gouvernement nigérien affirme: «Dès les premières heures des événements, nous avons pris langue avec l'Algérie et le Mali. Les choses se sont faites de façon coordonnée, avec un appui français au plan opérationnel.» La même source, revenant sur les combats ayant eu lieu au Mali entre les forces de sécurité mauritaniennes et un groupe terroriste d'Al Qaîda, prétend que cela n'a aucun lien avec l'opération de rapt contre les sept otages. Il n'en demeure pas moins que cette action a été menée sans véritable stratégie, du fait qu'elle peut mettre la vie des otages en danger.
Des stratèges avertis soulignent qu'Al Qaîda pourrait mettre à profit cet enlèvement et marchander à coups de millions de dollars la libération des otages. Selon des sources sécuritaires, c'est le pacte convenu entre les rebelles touareg et Al Qaîda. Pour sa part, l'armée mauritanienne est intervenue dimanche en usant d'un avion qui, selon des sources sécuritaires maliennes, est parvenu à neutraliser trois véhicules qui transportaient des terroristes.
Ce raid a malheureusement engendré la mort de deux femmes, comme en témoigne, un habitant de la région, le maire de la localité de Ber située à 60 kilomètres au nord de Tombouctou et un employé de l'hôpital qui souligne que les deux victimes ont été atteintes par balles. Il convient, par ailleurs de souligner que la sécurité des ressortissants étrangers dans la région du Niger incombait à l'armée nigérienne. De graves défaillances ont été relevées. A titre d'exemple, les agents chargés d'assurer la sécurité des personnes enlevées n'étaient pas armés. C'est ce qui a facilité la tâche aux ravisseurs. La prise de conscience de la situation arrive en retard et selon nos sources, les réseaux de kidnapping qui agissent au profit d'Al Qaîda ne vont pas se contenter de cette nouvelle prise, car des informations encore officieuses font état qu'Al Qaîda compte sur ses complices pour accomplir d'autres rapts.


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