Sous le thème «L'Algérie à la croisée des chemins», Ubifrance et la mission économique de l'ambassade de France organisent un séminaire de deux jours, les 7 et 8 juillet, en France, à travers lequel le marché algérien sera analysé par douze experts algériens. Ces derniers feront le déplacement en France pour «décrypter le marché algérien». Destiné aux entreprises françaises intéressées par l'investissement en Algérie, ce forum d'affaires tentera d'interpréter les dernières décisions du gouvernement sur le plan économique et définir les priorités de l'Algérie qui vient d'engager un important budget de 150 milliards de dollars pour le programme quinquennal 2010-2014. Parmi les thèmes qui seront développés, l'on cite notamment les avantages et les inconvénients des différentes formules d'investissement, l'accès au crédit en Algérie et le transfert et le rapatriement des dividendes. La question sécuritaire sera également évoquée à travers une communication sur la menace sécuritaire et son impact sur les investissements. L'Algérie, selon Ubifrance, reste une destination incontournable vu les avantages de proximité géographique avec l'Union européenne (UE) et principalement l'étroitesse des relations économiques avec la France, qui demeure le premier fournisseur et le premier investisseur hors hydrocarbures. Le marché algérien est stratégique, devenant en 2009 le premier débouché pour la France dans la zone OCDE, juste derrière la Chine et avant la Russie, précise la même source, ajoutant que le pays interpelle souvent par sa richesse (160 milliards de dollars de PIB en 2008), le dynamisme de sa croissance (entre +2 et +6% au cours de ces cinq dernières années et environ 3% en 2009). Cependant, poursuit-on, «l'Algérie inquiète parfois par son patriotisme économique, une certaine instabilité juridique et le poids de sa bureaucratie». En coordination avec la mission économique d'Alger, le forum sera animé par des spécialistes algériens dans l'analyse politique et économique, des consultants, des journalistes, des juristes, des banquiers, des diplomates, des investisseurs français en Algérie ainsi que des hommes d'affaires. L'on cite parmi les animateurs des débats l'ancien ministre des Finances, Abdellatif Benachenhou, le PDG du groupe Cevital, Issad Rebrab, l'expert économique Arslan Chikhaoui, en plus des témoignages d'entreprises comme McCann-Alger, Henkel, Razel Algérie, Batouche et le bureau de la Coface en Algérie.