Ces hommes de religion font partie d'une promotion de 1800 délégués à l'environnement qui mènent des actions de proximité. Des sociétés allemandes ont formé une vingtaine d'imams algériens pour la préservation de l'environnement. «Cette expérience menée dans la ville de Annaba a eu des résultats probants», a affirmé, hier, Ahmed Fekaïri, conseiller technique au programme «Environnement» en Algérie, intervenant lors d'une conférence de presse organisée au siège de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK Algérie), à El Biar, sur les hauteurs d'Alger. Cette conférence a été présidée par Andréas Hergengrôther, président de AHK Algérie. Elle a vu, également, la participation de Helmut Krist, directeur du programme gestion intégrée de l'environnement pour la Coopération technique allemande (GTZ), et de Sarah Ruschhowski. Les imams formés font partie d'une promotion de 1800 délégués à l'environnement. «Ils ont mené des actions de proximité dans des quartiers réputés être sensibles dans la ville de Annaba», a indiqué M.Fekaïri. Il a assuré que leurs actions ont été déterminantes pour l'adhésion des citoyens au programme de la gestion des déchets, menée avec la coopération technique allemande (GTZ). «Les imams, comme les journalistes, sont d'excellents vecteurs de ce genre d'initiatives», a soutenu le conférencier. Pour sa part, M.Krist a présenté les grands axes du deuxième Salon Enviro-Algérie qui se tiendra du 22 au 24 novembre prochain au Palais de la culture à Alger. «Plus de 25 sociétés allemandes et plus de 25 entreprises et institutions algériennes» participeront à ce salon, tel que mentionné dans un communiqué rendu à la presse. Ce salon intègre un congrès et une bourse de coopération. Il est organisé par GTZ, en collaboration avec AHK Algérie, sous le haut patronage du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. Il bénéficie du soutien du ministère allemand de la Coopération économique. Le domaine de l'environnement en Algérie, représente un intérêt capital pour le gouvernement et les investisseurs allemands. Pour preuve, le prochain salon verra la participation de leaders mondiaux des différents domaines de la technologie de l'environnement, lit-on dans le communiqué de presse. «L'Allemagne dispose d'un savoir-faire qui en fait un pays modèle dans le monde», a assuré M.Hergengrôther. Selon lui, l'expérience allemande est porteuse de solutions économiques concrètes pour l'Algérie. «En Allemagne elle a permis la création de 3 millions d'emplois. Pas moins de 5.00.000 employés parmi ces personnes travaillent dans le domaine de l'énergie renouvelable», a annoncé le président de AHK Algérie. Il a informé les participants que l'étude de faisabilité du projet de la centrale électrique de Koléa est finalisée. Par ailleurs, il a présenté le bilan du premier Salon Enviro-Algérie, tenu du 19 au 21 octobre 2008. Ce salon a vu la participation de 40 exposants allemands et 30 algériens. Le tableau que dresse M.Hergengrôther est plutôt positif. D'après ses conclusions, 73% des participants ont pu établir des contrats d'affaires. Il mise sur la réussite du deuxième salon pour l'élargissement du domaine de coopération algéro-allemande. Cela dit, l'optimisme du président de AHK Algérie est nuancé toutefois par les dispositions de la loi de finances complémentaire (LFC) 2010. «Ces dispositions concernant le partenariat n'incitent pas les entreprises étrangères à venir investir en Algérie», a-t-il déclaré sans ambages. C'est la seconde fois que des responsables allemands reviennent à la charge concernant la LFC 2010. Récemment, la ministre déléguée de l'Economie, de l'Industrie, des Transports et des Technologies de Bavière, Mme Katja Hessel, a déclaré que la LFC suscitait les appréhensions des entreprises bavaroises en matière d'investissement.