L'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, David Pearce, a cependant reconnu que son pays n'a pas pu encore acquérir un statut de fournisseur traditionnel de l'Algérie. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a fait part, hier, de la volonté des autorités algériennes d'impliquer davantage les sociétés américaines dans l'exécution de la politique économique du pays. Intervenant à l'ouverture d'une rencontre d'affaires algéro-américaine, M.Djoudi a souligné que la première finalité de la politique économique entreprise par l'Etat est de «répondre aux attentes de développement interne». «On souhaite que cette politique se fasse en partenariat avec les opérateurs économiques américains», a affirmé le ministre en appelant ces opérateurs à bénéficier des différents dispositifs d'encouragement à l'investissement en vigueur. M.Djoudi a, dans ce sens, noté que le programme quinquennal prévoit de grands investissements pour lequel une enveloppe globale de 286 milliards de dollars a été allouée. A cet effet, a-t-il poursuivi, les sociétés américaines sont invitées à prendre part dans la réalisation de ces projets à travers des partenariats avec des entreprises algériennes. Abordant les nouvelles mesures d'encadrement des investissements étrangers, notamment la règle dite de 49/51%, le grand argentier du pays a précisé que cette règle permet à l'investisseur étranger de détenir la majorité relative et d'assurer le management de la société du projet en associant deux ou trois partenaires nationaux cumulant une participation totale à 51% du capital. Voulant rassurer les investisseurs américains sur les modalités de transfert de dividendes, le ministre a expliqué que cette opération est libre à condition d'être «en règle avec l'administration fiscale». S'agissant du financement des investissements privés, M.Djoudi a rappelé que les pouvoirs publics privilégient un financement domestique sur le marché algérien. Cette option a été favorisée, essentiellement, par le niveau élevé de liquidités offertes par les banques de la place dans un contexte économique international en manque de visibilité sur les moyens à long terme. De son côté, l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, David Pearce, a affirmé, lors de son intervention, la disponibilité de ses services à accompagner tous les opérateurs économiques américains voulant investir le marché algérien. Cependant, M.Pearce a reconnu que son pays n'a pas pu acquérir un statut de fournisseur traditionnel de l'Algérie. Par ailleurs, la rencontre organisée hier, dans le cadre de la mission économique américaine à Alger, a permis aux membres de cette mission composée d'une quarantaine d'hommes d'affaires, d'exposer à la partie algérienne leurs préoccupations liées à l'environnement d'investissement en Algérie. Les sociétés américaines présentes à cette rencontre opèrent dans différents domaines dont l'agroalimentaire, la construction et l'habitat, les ressources en eau, les technologies de l'information et de la communication (TIC), les services technologiques, les transports, les hydrocarbures, les énergies renouvelables ainsi que la formation professionnelle en matière de gestion des entreprises. D'autre part, une douzaine de projets d'investissements américains concernant notamment les énergies renouvelables sont actuellement en cours d'étude au niveau de l'Agence nationale de développement des investissements (Andi), selon le directeur général du Conseil d'affaires algéro-américain, Ismaïl Chikhoune.