Entassés, pour la plupart, dans un périmètre très réduit, les Algérois éprouvent des difficultés énormes pour accéder au logement. C'est la demande, en croissance exponentielle, qui est à l'origine de cette défaillance, tente d'expliquer le ministre. Le projet phare d'un million de logements auquel ont été consacrées des sommes astronomiques n'a pas mis fin aux souffrances des citoyens demandeurs, comme il a été prévu par le premier responsable du secteur. Le logement est encore au coeur des émeutes car, simplement, l'Algérien se trouve sans toit. Il continue de squatter des bidonvilles ou des terrasses d'immeubles. Le premier effet que devait avoir la réalisation d'un million de logements, était la baisse des prix de location. Or, inaccessibles sont les prix affichés, notamment dans certains quartiers de la capitale. Ce qui demeure incompréhensible, est le constat fait il y a quelques années par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, concernant les logements inoccupés. Leur nombre s'élevait, en 2008, à plus de 700.000 pour un parc immobilier de 6 millions d'unités. Dans un autre registre, le ministre a affirmé jeudi que les citoyens habitant des logements de type F1 peuvent bénéficier d'un logement promotionnel ou d'une aide de l'Etat sous réserve de remplir les conditions requises. Interrogé par un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur les logements socio-locatifs de type F1 situés dans la wilaya de Boumerdès, le ministre a indiqué que «le règlement en vigueur n'empêche aucun citoyen de bénéficier d'un logement promotionnel ou d'une aide de l'Etat parce qu'il a déjà bénéficié d'un logement socio-locatif de type F1 ou plus». Le ministre a indiqué que la réalisation et l'attribution des logements sociaux-locatifs de type F1 a été suspendue depuis 2002. Son département a adressé une instruction aux Offices de promotion et de gestion immobilières (Opgi) pour l'étude de la possibilité de transformer ces F1 en F2 ou en F3 et même en F4.