Il fut un temps où la ville d'Oran était assimilée à un pôle de développement des sportifs. Cette deuxième métropole a même été honorée comme «première ville sportive avant l'indépendance nationale» quand toutes les disciplines existaient et les Algériens comme les Français pieds-noirs et autres étrangers pratiquaient le sport qu'ils voulaient, sans aucun problème. Alors que les infrastructures sportives foisonnaient dans chaque quartier comme par exemple celui d'Eckmühl (Hai Mahieddine actuellement) où il y avait un stade de football et de basket avec les équipes de l'ASEckmühl et FC Chollet, le hand avec les Spartiates, le vélodrome Peregonia avec les cyclistes du FCC et les Nouvelles Arènes pour les corridas de taureaux espagnols et les exhibitions de catch et boxe dont l'un des combats a compté pour le championnat de France et avait mis aux prises Lahouari Godih à Hocine Khalfi (tous deux vivant actuellement aux USA) en plus des combats de catch avant l'ouverture en 1961 du Palais des sports. Depuis, tout a changé pour devenir bien avant l'an 2002 «Oran ville sinistrée» de ses infrastructures sportives, comme l'a déclaré un ancien maire. Actuellement, pour le football, premier sport du pays, l'on compte huit terrains de jeu (dont six appartiennent à l'OCS-APC) : deux en gazon naturel (un est géré par l'OPOW-MJS), trois en gazon synthétique (dont le CS Castors réservé aux jeunes catégories) et les trois autres (dont l'un est propriété de la SNTF) en tuf, et ceci pour seize associations sportives affiliées à la LNF (02) Lofa (08) LFWO (06) en plus des compétitions des vétérans, sport et travail et sport scolaire avec en plus des jeunes des seize clubs cités. Des terrains de proximité existent mais seulement par leur grillage de protection troué. Quant à l'athlétisme, il y a deux nouvelles pistes avec la gomme récemment posée à Zabana et au CSCastors et une autre piste cendrée au CS Hadefi. Mais la saison n'a pas encore débuté pour voir «émerger» des Rahoui Boualem et autres Noria Benida-Merrah. Pour ce qui concerne la natation, autre discipline populaire, depuis le temps des Affane Zaza (dans les années 70) c'est le désert total hormis le bassin de Ain-Turk réservé à la compétition officielle. Les quatre autres piscines sont fermées pour diverses raisons. Le Complexe Sportif Militaire est réservé aux nageurs de l'ASCMO. Celle sise au Jardin public est en total réaménagement et inutilisable depuis plus de cinq années. Tandis que celles des Frères Missoum ex-Bastrana, sise à Sidi Lahouari et l'ex-GCO sise Hai Si Salah, elles sont en stand-by depuis trois décennies. La nouvelle piscine olympique fraîchement et pompeusement inaugurée, située dans l'enceinte de l'université des Sciences technologiques USTO avec ses bassins d'un niveau international (25 et 50 m) ne fait l'objet que de visites de curieux et sa gestion reste en suspens car «c'est une véritable...usine». Les clubs de hand (MCO-CSO) et de basket (COBB -ASPTT) subissent le même sort en recevant leurs adversaires en dehors d'Oran respectivement dans les salles omnisports de Misserghine (à 15 km) et Essenia (à 8 km). Ainsi donc, Oran se «plaint» de l'absence d'infrastructures vitales. Si ce n'est la bonne volonté des athlètes, toutes disciplines confondues, qui guide leur pas vers l'assiduité et le respect du travail des coachs, le sport serait réduit à sa plus simple expression. Enfin, dans le cadre de l'utilisation du Palais des sports Hammou Boutlelis et du stade Zabana pour le compte des Jeux panarabes 2003, le MJS et le Comité d'organisation de l'Union arabe des sports ont décidé de débloquer quinze milliards de centimes pour effectuer des travaux de rénovation, de réaménagement et de consolidation dans ces deux infrastructures. Il s'agit-là d'une bonne opportunité pour les récupérer ensuite pour les compétitions officielles et leurs utilisateurs pourront pousser un «ouf» de soulagement. Ensuite, à nous d'exiger des performances qu'ils ne sauront nous refuser. Car en nous les offrant, ils chercheront d'autres consécrations régionales, continentales et internationales. En fin de compte, les nouveaux élus locaux doivent prendre acte des doléances des sportifs et de leurs fans.