Des partenariats économiques ont été établis entre les deux pays. Estimant que la décision de la nouvelle loi de finances, fixant le capital des sociétés mixtes au taux de 51% pour les nationaux et 49% pour les étrangers, «pourrait pénaliser les entreprises allemandes,» le directeur général de la Chambre de commerce et d'industrie algéro-allemande AHK, Andreas Hergenröther, a déclaré se conformer et «respecter la souveraineté de l'Etat algérien en la matière.» Il a toutefois exprimé une moue significative quant aux «difficultés qu'auraient à affronter les entreprises allemandes dans leur désir d'installation, notamment face à une concurrence forte et déloyale qui nuit énormément à la conclusion d'affaires.» Cependant, le directeur général d'AHK-Algérie a émis «l'espoir de pouvoir enregistrer un accroissement des investissements allemands dans le futur». Cela après «une baisse des investissements étrangers directs (IDE) en raison des nouvelles dispositions légales». Un avis déjà exprimé par la ministre déléguée allemande de l'Economie, de l'Industrie, des Transports et des Technologies de Bavière, Katja Hessel, lors de sa dernière visite à Alger au mois de septembre écoulé. «Il y a des conséquences parfois négatives de la loi de finances complémentaire 2010 sur les investissements des entreprises allemandes déjà présentes en Algérie», avait souligné Katja Hessel. Hergenröther, qui faisait ses adieux à la presse nationale, en présence du président d'AHK Hubert Mainitz, est appelé, après 6 ans de travail en Algérie, à assurer la direction des AHK d'Arabie Saoudite et du Yémen. AHK propose ses services aux entreprises nationales, moyennant une cotisation annuelle allant de 25.000 DA à 80.000 DA selon le nombre d'employés, de 10 à 100 et plus. La cotisation pour les institutions et professions libérales est de 30.000 DA/an. La AHK est un partenaire sérieux et fiable tant pour les entreprises allemandes qu'algériennes et tout particulièrement les PME, quand il s'agit d'accéder à un marché étranger, diversifier leurs marchés, rechercher des partenaires ou représentants potentiels ou encore investir et s'implanter dans le pays. Selon les dernières statistiques des Douanes algériennes, les exportations allemandes vers l'Algérie ont connu une augmentation constante pour atteindre 2,74 milliards de dollars en 2009, a indiqué le directeur général partant d'AHK. Il a encouragé la création de partenariats «gagnant-gagnant» tout en se disant convaincu du «grand potentiel des relations économiques bilatérales». Faisant le bilan de sa présence en Algérie, Hergenröther a rappelé que «plus de cent délégations d'hommes d'affaires des deux pays, des bourses de coopération et de conférences de presse... ont été organisées pour promouvoir un partenariat viable». Après les nombreuses manifestations économiques de la Chambre qui ont meublé l'année 2009 et le début de 2010, l'AHK organise du 22 au 24 novembre prochain le deuxième Salon algéro-allemand sur l'environnement.