Le 3e Festival international de la bande dessinée d'Alger se tiendra du 13 au 17 octobre. Le 3e Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda), comprendra une centaine de bédéistes de quarante pays, c'est ce qu'a annoncé la commissaire du Fibda, Mme Dalila Nadjem, laquelle était accompagnée du comité d'organisation mais aussi de Mahfoud Aïder, président du jury du concours national, et du spécialiste de la BD belge Etienne Shreder et ce, à la faveur d'une conférence de presse animée jeudi matin à la salle Frantz-Fanon de Riadh El Feth. Le cru de cette troisième édition s'annonce des plus prometteurs eu égard à la qualité des bédéistes aussi bien nationaux qu'internationaux, a fait remarquer la commissaire du Fidba. M.Aïder soulignera les difficultés rencontrées quant à la sélection des meilleurs bédéistes algériens au vu de la qualité affirmant que la relève de la BD algérienne est bel et bien assurée. Même chose pour M.Etienne Shreder présent pour animer, pour la troisième année consécutive, un atelier d'initiation et de développement de la BD qui fera remarquer que «le niveau, cette année, est au-delà de tout ce que nous espérions». Cette conférence de presse a permis ainsi, en préambule, de dévoiler les noms des lauréats du concours national ouvert aux jeunes talents et scolaires. Mme Nadjem a relevé que cette manifestation suscite un «grand engouement», particulièrement auprès des jeunes, estimant que «l'objectif de relance du 9e art en Algérie a été gagné, et ce, en très peu de temps». Un catalogue regroupant un échantillonnage de cette nouvelle BD algérienne a été aussi remis à la presse ainsi qu'un catalogue des expositions. Rappelant le souci majeur de dresser des passerelles entre la nouvelle génération de bédéistes et l'ancienne en Algérie ainsi qu'entre les bédéistes algériens et étrangers, les grandes lignes du programme du festival ont été présentées par Rachid Alik, attaché de communication, à savoir: une quinzaine d'expositions, dont celles intitulées Tahya El Djazair, Palestine, Les auteurs de BD témoignent, Haroun, Grands desseins dans des petits dessins et USA, Expressions diverses. Des ateliers, ainsi que des conférences sur les thèmes «La BD peut-elle être thérapeutique?», «La BD: les éditeurs face aux exigences du public et des auteurs», «Les conflits du Moyen-Orient en BD» et «L'adaptation de romans en BD», figurent également au programme de cette 3e édition du Fibda, dont l'invité d'honneur est la Suisse. Placé sous le signe «Dialogues en bulles», cette nouvelle édition aura moins de participants que précédemment, ont reconnu ses organisateurs jeudi à Alger. Place en fait à la qualité au détriment de la quantité! Mais elle accueillera de grosses pointures de la BD, dont Baru, Grand Prix du festival d'Angoulème 2009, ou le très dynamique collectif libanais Samandal, qui a remporté le Prix du meilleur fanzine lors du Fibda 2009, selon Dalila Nedjam, commissaire de ce festival. Il y aura aussi le père de Mafalda, l'argentin Joaquín Salvador Lavado alias Quino, pour l'inauguration d'une exposition de son oeuvre. Les BD de l'Américain Joe Sacco seront aussi présentées dans le cadre d'une exposition collective dédiée à la Palestine, malgré une défection de dernière minute. Par ailleurs, après avoir mis à l'honneur le bédéiste algérien installé en France, Slim, l'an dernier, avec une exposition et la publication d'un livre-hommage («Slim, el Gatt et moi»de Omar Zelig), c'est au caricaturiste Ahmed Haroun, que le Fibda rendra hommage. Ses oeuvres, qui comprennent aussi des BD, seront ainsi montrées au public et un livre résumera son parcours. Le cinéma sera à l'honneur et un spectacle surprise pour la clôture à 17h qui alliera BD, chant et danse, car le programme est si riche, voici le site du Fibda: http://www.bdalger.net.