C'est toujours le flou total quant à l'avenir du désormais ex-président mythique des Rouge et Noir. Le club phare de Soustara régi depuis peu en SPA après l'avènement, à sa tête de l'industriel Ali Haddad, n'arrive pas pour le moment, à savoir quelles seront les prérogatives que compte attribuer le nouveau patron des Rouge et Noir à l'ex-président du CSA/USMA, Saïd Allik en l'occurrence. Pourtant, tout semblait être clair et sans le moindre problème entre les deux hommes, amis de longue date, et de surcroît, connus pour la passion qu'ils ont toujours portée pour l'USM Alger. Saïd Allik l'a d'ailleurs souvent répété autour de lui: «Ali Haddad a toujours aidé l'USMA, et cela ne date pas d'aujourd'hui!» Mais alors, que se passe-t-il réellement entre Allik et Haddad, notamment depuis que ce dernier est devenu l'actionnaire majoritaire du club algérois? Est- ce seulement une affaire de procédure mal enclenchée au départ, ou au contraire un problème de leadership? Sur le plan légal, Ali Haddad est aujourd'hui le nouveau patron des Rouge et Noir, en sa qualité de nouveau propriétaire du club. C'était d'ailleurs le souhait et surtout le voeu pieux de Saïd Allik qui était convaincu que l'industriel en question constituait à ses yeux le profil idéal pour contribuer à faire entrer en Bourse l'USM Alger. Il est vrai que lorsqu'un homme d'affaires met d'entrée sur la table la somme non négligeable avoisinant les 60 milliards de centimes, Saïd Allik ne pouvait qu'accepter. Un industriel comme Ali Haddad courtisé par plusieurs clubs, et non des moindres, représente aujourd'hui le type d'actionnaire économique que beaucoup de dirigeants de clubs de football souhaiteraient avoir comme partenaire. De plus, un industriel de la trempe de Ali Haddad est parfaitement crédible et solvable. Comme quoi, la reconversion du club sportif amateur de l'USM Alger en entreprise privée avec à la tête de son nouveau conseil d'administration, l'industriel Ali Haddad ne devrait en aucun cas rencontrer le moindre problème, ni de la part de l'entourage immédiat usmiste, encore moins de la part des milliers de supporters du club de Soustara. Mais visiblement, il semblerait que le fait que soit dorénavant considéré Ali Haddad comme étant le n°1 de la SPA/USM Alger, aurait été mal accueilli par les plus proches collaborateurs de Saïd Allik. En effet, le nouveau statut de club professionnel que vient d'adopter l'USM Alger, ne permettra plus à Saïd Allik d'être considéré à l'avenir comme le n°1 de l'équipe, comme cela avait été le cas durant les quinze dernières années. Il est vrai que passer tant d'années à la tête d'un club qui a longtemps dominé le football national, notamment sous l'ère de Saïd Allik, l'USMA et ses milliers de fans, ont du mal aujourd'hui à accepter l'idée de confier les rênes de leur club à un nouveau patron, de surcroît «propriétaire» des Rouge et Noir. D'ailleurs, le siège administratif de la SPA/USMA, sera désormais domicilié à Hydra et comprendra tout un personnel qui travaillera dorénavant en tant que tel, c'est-à-dire, employé contractuel au sein d'une société privée. En d'autres termes, l'ensemble du personnel qui a travaillé durant toutes ces années au sein du CSA/USMA devra soit démissionner pour être recruté par la nouvelle SPA, soit continuer à dépendre de sa tutelle, en l'occurrence Sonelgaz. Quant à Saïd Allik, son avenir au sein de l'USM Alger dépendra tout simplement de son désir de continuer à collaborer avec le nouveau patron de l'USM Alger, soit de se considérer à l'avenir comme un simple actionnaire, membre du nouveau conseil d'administration.