Le principal négociateur palestinien a dit, samedi soir, en marge du sommet arabe que «celui qui reconnaît l'option des deux Etats, ne doit pas ignorer l'existence d'un Etat palestinien». Le négociateur en chef de l'Autorité palestinienne, Saeb Erekat a annoncé, samedi soir à Syrte, que le président palestinien, M.Mahmoud Abbas avait proposé lors de la réunion de la commission de l'initiative arabe de paix, six alternatives pour la paix, dont la reconnaissance par les Etats Unis de l'Etat palestinien aux frontières de 1967 avec El Qods Est pour capitale. Il est à relever cependant que, trois jours après, les dirigeants israéliens observaient toujours le mutisme hier sur la décision prise vendredi soir par la Ligue arabe de donner un mois à la diplomatie américaine pour tenter de sauver les négociations de paix israélo-palestiniennes. Un responsable gouvernemental israélien, qui a requis l'anonymat, a attribué hier cette discrétion au fait que «le Premier ministre poursuit ses discussions en coulisses avec les Etats-Unis». «Pour le moment rien n'a été conclu avec Washington par écrit, tout est fluide, c'est pourquoi il est difficile de se prononcer», a ajouté ce responsable, soulignant que le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a donné des consignes de discrétion aux membres du gouvernement. Il faisait référence aux «incitations» que les Etats-Unis ont offert au Premier ministre à M.Netanyahu pour qu'il accepte un nouveau moratoire de deux ou trois mois de la construction de logements dans les colonies de Cisjordanie occupée. L'ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis, Michael Oren, a confirmé la semaine dernière que Washington avait offert des «incitations» en échange d'un gel de la colonisation. Le ministre des Finances, Youval Steinitz, un proche de M.Netanyahu, interrogé par la radio militaire, a affirmé qu'il «n'y a pas de raison de s'émouvoir» de la décision de la Ligue arabe. Les ministres des Affaires étrangères de 13 pays arabes réunis vendredi à Syrte (Libye) ont appelé Washington dans un communiqué «à poursuivre ses efforts destinés à réunir les conditions nécessaires pour remettre le processus de paix sur les rails, notamment par un arrêt de la colonisation». Une nouvelle réunion aura lieu «dans un mois pour examiner les alternatives proposées par le président Abbas pour déterminer les mesures nécessaires qui doivent être prises à ce sujet». Le négociateur en chef de l'Autorité palestinienne, Saeb Erekat a annoncé, samedi soir à Syrte, que le président palestinien, Mahmoud Abbas avait proposé lors de la réunion de la commission de l'initiative arabe de paix, six alternatives pour la paix, dont la reconnaissance par les Etats Unis de l'Etat palestinien aux frontières de 1967 avec El Qods Est pour capitale. M.Erakat n'en a cependant cité que trois indiquant «Au cas où les Etats-Unis d'Amérique demandent des antécédents historiques (pour la reconnaissance de l'Etat palestinien), il est possible de citer le cas du Kosovo», a-t-il indiqué s'interrogeant sur «ce que font les Etats-Unis actuellement au Sud du Soudan». Faisant allusion aux Etats-Unis d'Amérique, le responsable palestinien a dit que «celui qui reconnaît l'option des deux Etats, ne doit pas ignorer l'existence d'un Etat palestinien». «Si l'administration américaine ne veut pas ou n'est pas en mesure de le faire l'autre option consistera à recourir au Conseil de sécurité pour aboutir à une décision qui appelle les pays membres de l'ONU à reconnaître l'Etat palestinien aux frontières de 1967 avec El Qods Est pour capitale», a-t-il ajouté. La troisième alternative proposée par le président palestinien consiste au «gel total des activités de colonisation dans la ville d'El Qods comme condition à la poursuite des négociations directes», a-t-il dit, saluant à cet effet, la position arabe d'imputer la responsabilité de l'arrêt des négociations à Israël.