Le potentiel viticole devrait atteindre les 10.000 hectares à la fin du prochain quinquennat. Un diagnostic approfondi de la filière viticole dans la wilaya de Médéa est actuellement en cours de «finalisation» par la direction des services agricoles (DSA), en vue d'identifier les possibilités et les moyens de relancer la culture de la vigne. Il s'agit d'en tirer le meilleur profit pour une exploitation optimale du potentiel existant. En dépit du bon résultat enregistré cette saison, avec l'obtention d'une production de plus de 420.000 quintaux de raisins, alors que la moyenne annuelle pour les dix dernières années se situe à hauteur de 250.000 quintaux, la filière viticole n'a pas suivi, selon le directeur des services agricoles, le même rythme de croissance observé au niveau de la filière lait ou la céréaliculture. Ces deux filières ont réussi à tirer profit des avantages et des facilités octroyées par l'Etat, à la faveur des différents programmes de soutien aux filières agricoles, pour réaliser des performances très notables sur le plan de la production, note Mustapha Bennaoui, directeur des services agricoles. Ce dernier illustre ces performances par la hausse du volume de production des céréales, qui a doublé, en l'espace de quatre ans, pour atteindre en 2010, le cap des deux millions de quintaux, mais également celle de la filière lait, dont la production avoisine les 90 millions de litres, contre à peine 54 millions, en 2006. Paradoxalement, la filière viticole a continué à évoluer, explique-t-il, suivant des mécanismes archaïques qui ont empêché l'expansion et le développement de cette culture, d'où la nécessité d'insuffler une nouvelle dynamique à ce segment qui dispose de larges potentialités pour participer à l'effort économique du pays. Le diagnostic, en cours d'élaboration, vise à cet égard, à mieux cerner les difficultés rencontrées par les exploitants agricoles ou celles supposées freiner le développement de cette filière, d'identifier le potentiel existant, en termes de terres cultivables, et fixer de nouveaux objectifs de relance de cette filière, a ajouté ce responsable. Il est fait état, dans ce même contexte, de l'introduction d'une nouvelle forme de financement au profit des viticulteurs désireux de s'inscrire dans cette dynamique. Il s'agit, a-t-il précisé, de la formule dite «projet à l'initiative locale», financé directement par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Outre cette mesure incitative, les exploitants de vignes vont bénéficier d'un accompagnement technique, assuré par le personnel des services agricoles pour l'exécution et le suivi de l'ensemble du processus de production en vue de garantir le succès et la réussite du projet, a indiqué M.Mustapha Bennaoui.