À la faveur des différents dispositifs de soutien agricole, la production viticole dans la wilaya de Médéa, qui dispose d'un potentiel vitivinicole de qualité, a connu, un rebond appréciable avec une production de l'ordre de 295.000 quintaux. Ce rebond a permis de relancer de nouveau un secteur à forte valeur ajoutée qui a été sous-exploitée durant des décades. Selon de nombreux viticulteurs des régions d'Ouzera, Benchicao et Si Mahdjoub, les mesures incitatives et d'appui garanties par les fonds d'aide et de soutien aux activités agricoles, ont eu pour conséquence, une relance et une extension de ce segment d'activité, notamment dans les zones à grande tradition viticole, réputées pour leurs coteaux et leurs productions tardives. Les facilités accordées aux viticulteurs, adhérents au fonds de soutien, se sont traduites par l'extension des superficies réservées à la culture de la vigne. En effet, l'assiette foncière a plus que doublé, au cours des cinq dernières années, passant à 7300 hectares en 2006, contre à peine 2500 hectares en 2002, selon les estimations de la direction des services agricoles (DSA), pour une production de 295.000 quintaux/an. Outre la diversité des cépages, de table ou de cuve, le potentiel viticole local est constitué de plusieurs variétés, parmi lesquelles le "dattier", "El Mokrani", "Ahmer Bou Aamer", une variété singulière à la région, ainsi qu'un mélange de "muscat" et de "sultaline", pour le cépage de table, qui représente plus de 80% de la production, tandis que le cépage de cuve, destiné à la transformation, offre une multitude de variétés, dont le "cinsault", avec une propension de 65 % de la récolte , le "carignat" (10%), le reste de la production provient d'autres variétés cultivées à une échelle réduite, comme le "tokay", "alicante" ou "cabernet". En dépit, d'une classification de leurs régions en zone de "vin d'appellation d'origine garantie" (VAOG), de nombreuses exploitations de domaines viticoles à Médéa, Ouzera et Si Mahdjoub rencontrent des difficultés, parfois insurmontables, pour écouler leurs récoltes, faute de structures de transformation, en nombre suffisant, capables de traiter la production réalisée. Cependant, estiment ces mêmes viticulteurs, il est nécessaire de poursuivre cet élan et d'accompagner les actions, à l'origine de la relance de la vigne dans ces régions, par la mise en place d'autres mécanismes susceptibles de valoriser les produits et les sous-produits de la vigne, tels que l'eau de vie, le vinaigre, confiture, pâtes ou des boissons non alcoolisées, sous forme de jus ou nectar, en vue de préserver ce potentiel, mais aussi les centaines d'emplois assurés par le secteur.