Il a également affirmé que les relations algéro-françaises se portent bien. Interrogé hier à Alger, sur son éventuelle visite en France, le Président Bouteflika n'a ni confirmé ni infirmé ce déplacement laissant la perspective ouverte par la formule bien de chez nous «Inchallah» (si Dieu le veut, Ndlr). Cette réponse a été donnée à un journalsite, à l'issue d'une audience que le Président a accordée à la ministre d'Etat, ministre de la Justice et des Libertés garde des Sceaux de la République française, Mme Michèle Alliot-Marie. C'est ce que les Occidentaux appellent «le fatalisme arabe». En fait, l'expression «Inchallah» marque généralement le désir de voir se réaliser un événement dans le futur. C'est la première fois que le président de la République se prononce sur cette visite officielle de deux jours qu'il devait effectuer à Paris en février 2010. L'argument avancé à l'époque était l'agression israélienne contre Ghaza. Mais depuis, d'autres éléments se sont greffés et ce déplacement a pris des allures d'Arlésienne. C'est surtout l'épisode du diplomate Hasseni et la décision de Paris d'inscrire l'Algérie sur la liste noire des pays à risque terroriste qui ont envenimé la situation. Si bien que les relations entre les deux pays se sont refroidies et sont restées depuis deux longues années au point mort. Seulement voilà, le Président Bouteflika fait encore une autre confidence aux journaliste toujours lors de la réception accordée à son hôte, Michèle Alliot-Marie. Il a affirmé que les relations algéro-françaises «se portent bien». «Les relations entre l'Algérie et la France se portent bien», a déclaré M.Bouteflika en réponse à une question sur les relations entre les deux pays. Il y a réellement un semblant de dégel dans les rapports entre les deux pays depuis ces derniers jours. Les langues commencent à se délier, notamment par rapport à la question de la mémoire. De son côté, Mme Alliot-Marie a indiqué que les entretiens avec le Président Bouteflika ont porté sur tous les domaines, notamment ceux relatifs à la défense, l'intérieur et la justice. «Le président de la République m'a fait le grand honneur de me recevoir longuement et nous avons évoqué tous les domaines très larges de la coopération entre la France et l'Algérie», a-t-elle précisé, qualifiant de «très profondes» et de «très intenses» les relations entre les deux pays. «Nous avons développé la coopération dans le domaine de la défense et de l'intérieur, mais également dans celui de la justice, notamment depuis 2004 où nous avons une coopération dans le domaine de la formation», a-t-elle ajouté. Elle a exprimé son souhait de voir ces relations «se développer, non seulement dans l'intérêt de nos deux pays, mais également dans l'intérêt des autres pays voisins ainsi que pour le développement de la paix et de la sécurité parce que, a-t-elle dit, c'est notre mission profonde».