Les travailleurs de la société italienne prévoient d'investir le siège de l'Ugta dans les jours prochains. Le chantier mis en place pour la réalisation d'un projet nommé désir, à savoir celui du tramway, est en pleine pagaille. Pis encore, des signes de protestation se confirment. En effet, les travailleurs de la société italienne Pizzarotti viennent de monter au créneau avec la signature d'une pétition de pas moins de 500 employés qui réclament la dissolution du syndicat, finalement jugé incompétent et très peu représentatif. Les contestataires réclament également le paiement de la prime de panier afférente au mois de Ramadhan dernier. Sur cette pétition on pouvait lire: «Sans une représentation syndicale nous continuons à subir le diktat d'un employeur peu soucieux de nos problèmes.» Tout en précisant la préoccupation de ceux-là mêmes quant à l'octroi des primes individuelle et collective. La pétition fait état aussi «de licenciements abusifs et de dépassements de certains chefs d'équipe». Dans ce contexte, on souligne que l'absence d'une représentation syndicale a conduit à cette situation parfois générée par de simples incompréhensions entre les employés et l'employeur. Il faut signaler que ce n'est pas la première fois qu'il y a un mouvement de protestation et à propos des mêmes revendications. L'actuel syndicat, a-ton noté, a été installé sans la tenue d'une assemblée générale. On pouvait également y lire le blocage depuis 2008 des oeuvres sociales. Et à en croire certaines sources, la situation pourrait dégénérer...Constantine n'a pas lésiné sur les moyens pour réaliser ce projet. De l'argent et même des monuments historiques ont été sacrifiés. Qu'on se souvienne de la vive émotion suscitée chez les Constantinois le jour de la démolition des tribunes du mythique stade Ben Abdel Malek qui datent du siècle dernier. On prévoit dans les jours à venir d'investir le siège de l'Ugta. En attendant, le projet connaît des perturbations considérables qui ne manqueront pas d'engendrer un retard dans les travaux. La ville étouffe déjà à cause des routes bloquées et de la dense circulation. Le projet risque de durer beaucoup plus longtemps que les trois années prévues et c'est le citoyen qui trinque. La situation est telle qu'aujourd'hui, à Constantine, les chauffeurs de taxi refusent de prendre des clients sous prétexte des routes bloquées et des chantiers de travaux qui n'en finissent pas. Car, il faut le souligner, depuis le début des travaux du tramway, la ville est devenue invivable. Des voix s'élèvent même pour dire que Constantine n'avait vraiment pas besoin d'un tel projet, mais tout simplement d'être aérée. «A qui profite en plus les retards dans l'exécution d'un tel projet si ce n'est à des milieux mafieux qui se sucrent avec l'argent du contribuable?», s'insurge cette dame excédée par les tracas quotidiens que lui cause ce tram. Personne ne vous donnera une réponse et chacun se met dans la peau de la victime afin que nul ne soit coupable. Ce ne sont certainement pas ces transformations qui vont faire de transformation Constantine une ville moderne comme on le prétend. Censée être la troisième capitale de l'Algérie, cette ville se noie dans une anarchie totale.