l'appel à la concurrence a été lancé en novembre de l'année dernière. La séance d'ouverture des plis des offres relatives à la réalisation de la «première» unité de dessalement d'eau de mer pour l'alimentation en eau potable de la ville d'Oran se déroulera, aujourd'hui, au siège de l'Algérienne des Eaux. Ce projet de grande envergure de par le volume de sa production qui s'élève à 100.000 m3/j, est conçu dans le cadre d'un contrat sous forme de BOT où l'entreprise sélectionnée s'occupera du financement, de l'étude, de la construction, de l'exploitation et du transfert des eaux de l'unité vers le réseau d'AEP d'Oran et ses environs. Pour rappel, l'appel à la concurrence pour la réalisation de ce projet a été lancé en novembre de l'année dernière. En effet, le lancement effectif du plan d'urgence qui, faut-il le remarquer, a réussi à porter ses fruits avec la réalisation de plusieurs projets qui ont contribué sensiblement à l'augmentation de la production de l'eau dans plusieurs villes du pays affectées par la sécheresse ainsi qu'avec les dernières précipitations des 10, 11 et 12 de ce mois, enregistrées dans plusieurs localités du pays et qui ont apporté 44,2 millions au niveau des barrages en exploitation dont 50% du volume récolté se trouvent dans les barrages de l'Est, les autorités concernées ont décidé de passer à une vitesse supérieure en se penchant davantage sur les modes d'irrigation les plus économiques et la stratégie de leur introduction. M.Bougueroui, sous-directeur de l'exploitation et de la réglementation de l'hydraulique agricole au sein du ministère des Ressources en eaux, nous «déballe» le plan d'action de sa direction qui travaille, faut-il le mentionner, en étroite collaboration avec le ministère de l'Agriculture. L'objectif de la nouvelle stratégie consiste, selon M.Bougueroui, à doubler la surface d'irrigation et l'amener à l'horizon 2015-2020 à 900.000 hectares par an sachant qu'actuellement, sur une surface agricole de 8,6 millions ha seulement 420 sont irrigués par an soit 5 % de la totalité des terres destinées à l'agriculture. Cette mince quantité d'eau réservée au secteur de l'agriculture est à l'origine de 40% de la production agricole nationale. Accroître cette production et donc réduire la facture alimentaire en gardant pratiquement la même quantité d'eau est désormais possible. Avec l'introduction des techniques modernes rationnelles d'irrigation, tel le goutte-à-goutte, qui sont à la charge de l'Etat puisque 70% de l'enveloppe du Pnda sont réservés à cet effet, les cultures dites stratégiques pourront se développer et l'Algérie pourra arriver à une sécurité alimentaire réelle.