La piste de ce groupe dans l'affaire des envois piégés visant les dirigeants français, allemand, et italien, ainsi qu'à une série d'ambassades avait émergé lundi avec l'arrestation de deux suspects.La piste de ce groupe dans l'affaire des envois piégés visant les dirigeants français, allemand, et italien, ainsi qu'à une série d'ambassades avait émergé lundi avec l'arrestation de deux suspects. Le courrier international ne sort plus de Grèce après la découverte mardi de colis piégés adressés aux dirigeants allemand Angela Merkel et italien Silvio Berlusconi et la police recherchait hier une série de jeunes de la mouvance anarchiste locale. Les autorités ont émis un appel à témoin en rendant publiques les photographies de cinq hommes, âgés de 21 à 30 ans, recherchés depuis l'automne 2009 pour leur appartenance présumée au groupe d'obédience anarchiste «Conspiration des cellules de feu». La piste de ce groupe dans l'affaire des envois piégés visant les dirigeants français, Nicolas Sarkozy, allemand, Angela Merkel et italien Silvio Berlusconi, ainsi qu'à une série d'ambassades avait émergé lundi avec l'arrestation de deux suspects, qui venaient de déposer des colis dans des agences de messagerie express à Athènes. Alertée par chance par l'explosion accidentelle d'un de ces paquets, la police avait réussi mardi à en localiser douze, laissant toutefois un colis piégé gagner la chancellerie allemande, où il a été neutralisé par la sécurité de Mme Merkel. L'envoi piégé adressé à M.Berlusconi a lui été intercepté mardi soir à bord d'un avion postal privé à l'aéroport de Bologne (Italie), conduisant les autorités grecques à suspendre dans la nuit l'expédition de tout courrier ou colis par avion vers l'étranger pour 48 heures. Le paquet visant M.Sarkozy était en possession lundi des suspects arrêtés à Athènes, âgés de 22 et 24 ans. L'un d'entre eux, étudiant en chimie est recherché pour appartenance à la «Conspiration». Les deux refusent de coopérer avec la police. Selon une source policière, les engins explosifs, de faible puissance et dont les explosions ont été décrites comme provoquant «un jet de flammes» étaient cachés dans des livres creusés. Selon les premiers éléments de l'enquête, les explosifs proviendraient de poudre récupérée dans des pétards, a indiqué une source policière. Relevant la contre-publicité provoquée par cette affaire à un pays se débattant déjà dans une grave crise financière, les médias grecs critiquaient hier les responsables pour avoir tardé à prendre la mesure de la menace, et à contrôler postes et messageries, en dépit du succès constitué par les arrestations. Quoique isolés comme suspects par le personnel, deux colis piégés, reçus par les ambassades suisse et russe ont explosé mardi, sans faire de dégâts ni de victimes. «Les nouveaux terroristes et ceux qui les guident cherchent à porter atteinte à l'image de la Grèce à l'étranger (...) ils essaient aussi d'agiter les médias étrangers (...) et de semer la peur dans l'opinion publique», commentait le quotidien Ta Néa, pro-gouvernemental. «Le pays fait face à un sérieux problème de terrorisme, comme le prouvent les actions d'une nouvelle génération d'extrémistes», relevait pour sa part le libéral Kathimerini. Selon Théodore Papathéo-dorou, professeur de criminologie à l'université de Péloponnèse à Tripoli (Grèce), les colis piégés constituent un «appel» d'extrémistes grecs qui veulent internationaliser leur action. A Tel-Aviv, le ministre italien de l'Intérieur a estimé «possible» que des Italiens soient mêlés aux envois de colis piégés. «Les rapports de collaboration entre anarchistes grecs et italiens sont connus. Il faudra donc vérifier si des Italiens sont éventuellement impliqués dans ces épisodes», a-t-il annoncé.