L'affaire ayant tenu en haleine la famille du judo vient de connaître son épilogue. L'énigme de la non-sélection de notre championne aux championnats d'Afrique vient d'être enfin dévoilée. Le verdict vient de tomber tel un couperet à l'issu de la réunion qui a regroupé le staff technique, composé de Mohamed Bouhadou, entraîneur national(filles), Hamaid Chalal (garçons) et Ouarab, DEN. Mais pourquoi une telle décision aussi fatale et déterminante pour l'athlète? Lors de la conférence de presse animée hier au siège du Comité olympique dont le but était d'informer les observateurs sur l'évolution de la discipline dans le cadre des prochaines manifestations sportives en Algérie et à l'étranger et de dresser le bilan de nos représentants au championnat d'Afrique du Caire, les choses ont pris une autre tournure à la suite de la demande d'explications de la part des journalistes sur ce qui est communément appelé «affaire Salima Souakri». Cette dernière a expliqué, lors d'une rencontre avec la presse animée le jour de départ de nos représentants au rendez-vous africain, qu'elle était victime d'un complot et qu'elle n'arrivait pas à s'expliquer les vraies raisons de son éviction. M.Bouhadou soutient que toutes ses accusations sont fausses et affirme que les vraies raisons sont d'ordre disciplinaire. Selon l'interlocuteur, il lui est reproché sa mauvaise conduite. «Nous voulions reporter la décision de la faire passer en conseil de discipline pour éviter toute perturbation dans sa préparation. Notre décision n'est pas de la hogra, mais la conséquence de sa mauvaise conduite lors d'un stage de quinze jours à Alger-Plage. Après cela j'ai remis à la DEN un rapport le 13 août et nous l'avons convoquée pour de plus amples explications et dans le cas extrême lui infliger un simple avertissement, mais Salima s'est contentée de rétorquer que je n'ai aucun droit sur elle. Salima reste malgré tout un membre de la famille du judo et nous lui avons donné même la chance de participer à l'épreuve par équipes, mais elle a refusé. D'ailleurs, c'est une autre raison d'insister sur notre décision qui reste pour elle un acte irréfléchi», a déclaré son entraîneur qui reste convaincu de sa décision. «C'est vrai que l'athlète, qui a remplacé Souakri à ces joutes, s'est contentée d'une médaille de bronze, mais pour une première participation, nous estimons qu'elle est assez honorable et encourageante, car nous avons quand même eu la deuxième place» a-t-il ajouté. Interrogé sur les points que devrait gagner Souakri pour la qualification aux jeux Olympiques 2004, M.Ouarab Nacer a affirmé que notre championne aura d'autres opportunités pour rattraper ses 300 points, à savoir les Jeux panarabes 2003 et le championnat d'Afrique 2003.