Ce phénomène, qui a pris de l'ampleur, a occasionné 291 morts en 2008 et un peu moins en 2009, soit 253 décès. Le «tueur silencieux» ou le monoxyde de carbone (CO), inodore et chasseur d'oxygène, fait des dizaines de victimes chaque année. La recrudescence de ce genre d'accidents qui se tarduit par des explosions, intoxications et des incendies est enregistrée, notamment durant la période de froid, soit d'octobre à février, où l'utilisation du chauffage atteint des pics. Or, l'hiver ne s'est pas encore installé, «la Protection civile a enregistré pas moins de 123 décès dus au monoxyde de carbone», a déclaré à Alger, le président-directeur général de la Société de distribution de l'électricité et du gaz d'Alger, M.Bousourdi. Ce responsable s'exprimait lors du lancement de la campagne de sensibilisation contre le phénomène de l'intoxication au monoxyde de carbone et les incendies domestiques. Ce phénomène, qui a pris de l'ampleur, a occasionné, selon ce responsable, «291 morts en 2008 et un peu moins en 2009, soit 253 décès». Récemment, encore deux accidents similaires ont causé 6 victimes dont 2 morts au niveau de la capitale, a-t-on appris hier. Le plus long et le plus dense réseau d'alimentation en gaz naturel se trouve bien entendu à Alger. Cette conduite souterraine est longue de 5000 km, selon le premier responsable de la DSA. Le taux de couverture de la capitale en gaz, qui est de 60%, reste inchangé depuis les 50 dernières années. «Le taux de raccordement reste au même niveau en raison de l'évolution perpétuelle du parc de logement», a justifié le P-DG de la DSA. Néanmoins, il est noté, que «500 km de cette conduite de distribution de gaz est faite en fonte», donc nécessitant sa réhabilitation. Toutefois, a fait savoir M.Bousourdi «actuellement il ne reste que 70 km de conduite en fonte à réhabiliter après le lancement de l'opération de remplacement de la fonte par le polyéthylène». En outre, «les différentes unités de la SDA ont effectué 15.000 interventions en 2010 contre 20.000 durant l'année écoulée», est-il également relevé. La défectuosité du matériel de chauffage, le défaut d'aération à l'intérieur des habitations, sont deux raisons majeures à l'origine des cas d'asphyxie par le gaz carbonique. D'autres raisons sont évoquées comme l'installation non conforme, le manque d'entretien et la contrefaçon du matériel ne répondant pas aux normes de sécurité, commercialisé par le marché informel. Par ailleurs, les créances de la Sonalgaz restent au même niveau que l'année dernière. «Elle sont de l'ordre de 10 milliards de dinars», a fait savoir le premier responsable de la SDA. «Toutes les démarches à la limite du harcèlement, opérées pour le recouvrement de ces créances détenues à hauteur de 60% par les institutions publiques, sont restées vaines», a indiqué le même responsable.