Des élèves d'une école coranique figurent parmi les victimes. Les hordes sanguinaires sont revenues à Chlef pour semer la mort. A la faveur de la nuit, la bête immonde s'est faufilée dans une petite école coranique de la commune de Hadjadj pour se repaître du sang de 13 enfants massacrés sauvagement. Mardi vers 22 h, un groupe terroriste composé de près d'une dizaine d'éléments s'est introduit à Hadjadj. Ce village, une petite bourgade située à quelques encablures du chef-lieu de wilaya, avait, par le passé, souffert des exactions des groupes armés. Cette situation avait conduit les autorités à armer certains habitants du village. Malheureusement, cet arsenal n'a été d'aucun secours aux victimes qui ont été abattues de plusieurs rafales sans que les GLD bougent le petit doigt. Etait-ce par peur ou par trahison? L'enquête déterminera les motifs de cette funeste dérobade. Les assaillants ont rencontré, au cours de leur progression vers la zaouïa de Cheikh El-Hadj Abed, 2 habitants du village qui s'apprêtaient à rejoindre leur domicile, 2 cousins Belmidouni M'ha-med (21 ans) et Rédha (24 ans) qu'ils abattront de sang-froid. Les coups de feu, pourtant bien perceptibles dans le silence de la nuit, n'attirent pas l'attention des GLD qui laisseront faire en se drapant dans leur veulerie. Les fusils de chasse ne sont bons que quand il s'agit de parader dans les fêtes du village. Les terroristes se dirigeront ensuite vers l'école coranique de la zaouïa de Cheikh El-Hadj Abed. La porte du petit mausolée ne résistera pas à la poussée brutale des terroristes qui font irruption dans la salle où se trouvaient les 14 élèves de l'école. Sans «sommation», ils ouvrent le feu sur eux. Un seul parviendra à s'enfuir en passant par une petite lucarne. Malgré les coups de feu tirés en sa direction par les terroristes, il parviendra à gagner un talus où il se dissimulera jusqu'au départ des terroristes qui avaient fauché, à la fleur de l'âge, 13 adolescents. La localité de Hadjadj, un petit havre de paix, situé à 30 km à l'Est du chef-lieu de wilaya avait réappris à vivre. La vie commençait à y reprendre ses droits. Les sanguinaires, toujours avides de sang, y ont fait une halte macabre, aidés, dans leur entreprise, par la trahison de citoyens que l'Etat avait armés pour faire fuir le spectre de la mort. Par leur faute, des adolescents, venus boire le savoir à Hadjadj, sont morts sans savoir pourquoi.