Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a dénoncé «une attitude arrogante et prétentieuse» dans l'affaire dite des «biens mal acquis», une plainte d'ONG autour du patrimoine en France de trois dirigeants africains dont son père, Omar Bongo Ondimba, décédé en 2009. «C'est une attitude (...) que je juge étrange et surtout une attitude arrogante et prétentieuse», a affirmé Ali Bongo dans une déclaration diffusée jeudi soir par la chaîne de télévision publique Rtg1. Il s'exprimait à son retour à Libreville d'un périple de plusieurs jours à l'étranger. C'est sa première déclaration publique sur le sujet depuis que le 9 novembre, la Cour de cassation française a jugé recevable la constitution de partie civile de l'ONG Transparency International-(TI) France dans ce dossier. En décembre 2008, TI-France avait déposé une plainte à Paris avec constitution de partie civile pour «recel de détournement de fonds publics» contre les présidents Denis Sassou Nguesso (Congo), Teodoro Obiang Nguema (Guinée équatoriale) et Omar Bongo, les accusant d'avoir acheté d'importants biens immobiliers en France avec de l'argent provenant des fonds publics de leurs pays. «Ce qui est important, c'est que chacun s'occupe de sa propre maison. Moi, je m'occupe des problèmes dans la maison Gabon. Et je pense qu'il y a des problèmes dans d'autres maisons et que chacun devrait s'occuper d'abord de ses propres problèmes. (...) En fait, c'est un combat d'arrière-garde», a estimé Ali Bongo.