Photo : Lylia M. Les jours de Benkada Sadek à la tête de la mairie d'Oran semblent comptés avec l'introduction d'une motion de retrait de confiance déposée, dimanche dernier, devant l'administration compétente. Au départ, ce sont 23 élus sur les 33 qui siègent à l'Assemblée communale qui ont signé ce document et on parle du ralliement des élus du Parti des Travailleurs à ce mouvement. Ainsi, on s'attend à une trentaine de signatures derrière cette tentative, la deuxième du genre après celle du printemps 2009, pour destituer l'actuel édile de la ville d'Oran. Théoriquement, il faut 48 heures pour la tenue d'une assemblée générale extraordinaire, convoquée par le maire après la motion en question mais avec les fêtes de l'Aïd, cette date est repoussée jusqu'à dimanche, apprend-on de sources proches du siège de la mairie. Si le président de l'APC ne convoque pas l'AGE, elle devra être tenue sous la houlette du chef de daïra et l'on s'achemine vers la désignation du futur maire, issu du FLN, le parti majoritaire au sein de l'APC d'Oran. Si certaines indiscrétions évoquent le nom de l'ancien maire Boukhatem, comme l'un des candidats sérieux pour diriger les affaires de la ville, il semblerait que la course vers la mairie soit partagée entre quatre, voire cinq noms en lice. Pour rappel, en 2009, Benkada Sadek était à deux doigts de perdre son siège suite à un «putsch» organisé par les élus. Mais l'existence d'une circulaire ministérielle qui définit les critères de recevabilité d'un retrait de confiance qui ne doit pas être basé sur des motivations d'ordre général mais sur des motivations de contraintes concrètes et précises, à l'exemple d'un détournement, de dilapidation de deniers publics ou de mauvaise gestion, des griefs absents dans la procédure d'«éviction» de Benkada Sadek, avait mis fin aux velléités des élus.