Alger abritera les 15 et 16 décembre prochain une réunion d'une extrême importance relative à la lutte antiterroriste devant regrouper des experts de l'Union Africaine autour d'un examen de loi relative à la lutte contre le terrorisme. L'organisation Panafricaine qui a annoncé la nouvelle par un communiqué, mardi dernier évoque les mesures prises dernièrement par la commission de l'UA dans l'objectif de renforcer justement ces mesures pour lutter contre le terrorisme et l'activité subversive. Dans cette perspective, le Conseil de paix et de sécurité ne manquera pas d'annoncer son intention d'élaborer un projet de loi qui se veut un modèle pour l'Afrique pour venir à bout de ce fléau. L'APS rapporte que c'est au terme d'une rencontre du Conseil de paix et de sécurité organisée à Addis Abeba, portant sur le thème «La prévention et la lutte contre le terrorisme» que le communiqué a été diffusé. Devant la montée de la violence au niveau de ce continent, notamment au Sahel, mais aussi en Somalie, le CPS ne cache pas sa grande préoccupation et le danger certain qui pèse sur la sécurité et la stabilité de l'Afrique, d'autant plus que les réseaux terroristes ont trouvé des liens de complicité avec les nombreuses organisations criminelles qui s'adonnent à tous les genres de trafic, drogue, armes et munitions, mercenariat et blanchissement d'argent mais également contrebandiers de cigarettes et passeurs de l'immigration clandestine. A la faveur de la longue expérience de l'Algérie, devenue incontestable au bout de près de 20 ans, l'UA se dit déterminée à contourner ce fléau sous toutes ses formes. Considérant que ce genre de rencontre est un pas bénéfique pour évaluer la situation, le Conseil souhaiterait des réunions régulières dans ce sens au cours de l'année prochaine, comptant sur l'organisation de conférences régionales visant à mieux saisir les donnes, passées, présentes et futures afin de mettre les mots exacts sur le degré de la menace terroriste. La perspective aidera mieux les experts, nationaux et internationaux à contourner tous les aspects idéologiques surtout du phénomène. La coopération entre les Etats membres et le Centre d'études et de recherche contre le terrorisme devient un élément-clé du puzzle, et la collaboration dans l'échange des expériences, des compétences et du renseignement devront, sans aucun doute matérialiser les efforts consentis par l'élaboration de mandats d'arrêt africains à l'encontre d'éléments actifs dans les réseaux terroristes ou ceux du crime organisé. La diffusion de ce communiqué a coïncidé avec la nomination à Alger d'un nouvel ambassadeur malien, Boubakeur Karamoko, qui a été reçu mardi par le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah. Le Mali, qui revient à de meilleurs sentiments quant aux accords relatifs à une coopération sécuritaire pour lutter contre le terrorisme au niveau du Sahel, souligne la bonne volonté de son gouvernement à développer des relations bilatérales meilleures dans les différents domaines, notamment en ce qui concerne la paix et la stabilité, intérêt stratégique commun entre les deux pays voisins. Mardi dernier, l'Algérie s'est félicitée de l'installation de son nouvel ambassadeur au Niger, Ali Hafrad, un pays autant concerné par la paix et la sécurité au Sahel et appelé à joindre ses efforts pour éradiquer ce fléau.