M.Belkhadem a réussi, jeudi dernier, une démonstration de force à Bouira, région natale de son premier opposant. Les choses tournent mal pour les initiateurs du mouvement de redressement au FLN. Les dirigeants de cette formation politique ont décidé de réagir afin de remettre de l'ordre dans la maison. Après avoir relancé la commission centrale de discipline du parti, les hauts dirigeants de cette formation envisagent de convoquer «très prochainement», «les grosses têtes» du mouvement de redressement. Selon un membre du conseil national du FLN, qui a requis l'anonymat, El Hadi Khaldi et Mohamed Seghir Kara, principaux opposants du secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, seront entendus dans les tout prochains jours par cette commission. La même source affirme que des convocations seront envoyées aux deux personnes afin de se présenter devant la commission. Il reste à savoir s'ils vont répondre à cette convocation ou refuseront d'être entendus. Dans ce contexte, la même source affirme qu'ils seront sanctionnés dans les deux cas. La première sanction qui leur sera infligée dans le cas où ils répondraient à la convocation, sera le gel de leur qualité de membre du parti jusqu'au prochain congrès qui décidera de leur sort. Dans le cas où ils ignorent la commission de discipline, ils seront carrément exclus du parti, révèle la même source. Les deux sanctions sont de nature à discréditer les redresseurs, notamment M.Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels auprès du gouvernement. Ce «coup» portera préjudice à ce dernier qui sera «exposé» à quitter le gouvernement lors d'un éventuel remaniement. Notons que le FLN avait décidé, en octobre dernier, de relancer cette commission pour examiner les dossiers et comportements des membres dirigeants qui ont «enfreint les règles de discipline du parti». Cette commission est appelée à «sanctionner tous ceux dont la culpabilité a été prouvée, conformément aux dispositions prévues par les statuts et le règlement intérieur du parti comme l'atteinte à la réputation du parti ou à ses militants, la dérive politique, l'infraction aux règles de l'action partisane, la remise en cause des décisions des institutions et des directions en dehors des cadres réglementaires du parti». Sur un autre chapitre, en animant un meeting jeudi dernier dans la wilaya de Bouira, M.Belkhadem a réussi sa démonstration de force dans le fief de son premier opposant, Mohamed Seghir Kara. M.Belkhadem est allé défier son opposant dans sa propre région, dans la mesure où des centaines de militants ont fait le déplacement à la grande salle, de la Maison de la culture de Bouira pour afficher leur soutien à leur secrétaire général. Outre les banderoles accrochées aux quatre murs de la salle, sur lesquelles on pouvait lire des slogans anti-mouvement de redressement, les militants scandaient à chaque fois des slogans en faveur de leur hôte.