Le texte original de l'auteur met en scène le personnage de «Maestro», «c'est l'histoire des pérégrinations d'un jeune musicien contrebassiste confronté à son instrument de musique «la contrebasse», qu'il doit gérer dans une société où l'art est aux antipodes des besoins. A travers son parcours anodin, vont se dessiner toutes les tares de la vie d'un artiste et tous les problèmes qui s'y frottent dans un environnement où le mot art est à classer dans les dictionnaires des oubliés...», lit-on dans le prospectus distribué à l'occasion de la générale, donnée jeudi dernier. Avec un texte conçu et mis en scène par Omar Fetmouche, le monodrame se veut un hommage aux artistes, en général, qui souffrent en silence des tabous et autres et à Kheirddine Amroune dit «Khaïri», à l'occasion du 5e anniversaire de sa disparition. La pièce jouée par Bachir Lallali, le compagnon des planches de feu Khaïri, l'émotion était à son comble en présence de sa femme et surtout de sa fille âgée de 5 ans, qui semblait retrouver l'âme de son père sur les planches du TRB. Cette âme justement, qui n'a certainement pas quitté l'antre fétiche du 4e art béjaoui s'est retrouvée chez sa fille, laquelle à fait quelques tours de scène comme aime bien le faire son défunt père. «La relève est assurée, elle se met sur les traces de son père», déclare le concepteur et le metteur en scène du monodrame qui n'est autre que le directeur du théâtre de Béjaïa, Omar Fetmouche, qui a sauté sur l'occasion pour honorer sa petite famille. Mise en scène par Fetmouche à partir de son propre texte en hommage à tous les artistes algériens, en général et les hommes du 4e art, en particulier, le monodrame le Maestro, cette nouvelle pièce du théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa d'une durée de 50 minutes, est jouée par un seul comédien, en l'occurrence Bachir Lallali. Celui-ci est un ancien compagnon de scène du regretté Amroune, qui a fait son comeback, à l'occasion, sur les planches après les avoir désertées pour une bonne période. «Après un retrait qui m'a aidé à voir les choses de loin, j'ai voulu marquer mon retour par un hommage à Khaïri et par la même, à tous les artistes qui se cachent pour mourir en souffrant en silence», nous déclare le comédien tout heureux de sa prestation au théâtre de ses premiers pas professionnels dans le 4e art.