Le rapt des étrangers par les terroristes et la criminalisation du paiement des rançons au programme des discussions. L'importance que revêt la coopération dans la lutte contre le terrorisme, entre Londres et Alger, sera matérialisée aujourd'hui et demain par la réunion dans la capitale britannique du groupe de contact bilatéral de coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité connexes. Toutes les questions relatives au terrorisme et à la sécurité seront abordées, notamment en ce qui concerne la zone du Sahel, les rapts et les idéologies développées par ce qu'on appelle Al Qaîda. Cette démarche entre les deux pays et dont les relations sont au beau fixe, vise avant tout la coopération bilatérale basée sur un dialogue inconditionnel traitant toute la problématique liée aux questions sécuritaires et le terrorisme transnational. Les deux pays devront se prononcer sur le sujet en prenant en considération tous les mécanismes avec leurs dimensions, la politique, diplomatique, judiciaire, financier et opérationnel, sans pour autant négliger le volet technique. Il va de soi qu'Alger et Londres se donneront la peine, dans cette perspective, de s'intéresser à l'évaluation des échanges pour établir des analyses à base d'informations relatives à l'évolution du phénomène dans le monde. M.Rezzag Bara, conseiller auprès de la présidence de la République, et M.Manley, directeur de la défense et des menaces stratégiques au ministère britannique des Affaires étrangères, seront à la tête des délégations. Après les Etats-Unis d'Amérique, l'Angleterre a été le second pays à rallier l'Algérie quant à la criminalisation du versement de la rançon aux réseaux terroristes et s'est dit prête à répondre à toute demande en équipements militaires pour satisfaire les besoins de l'Algérie, sans condition. Dans ce contexte, Alistair Burt, le ministre britannique chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, avait souligné, le 13 novembre dernier dans un point de presse à Alger, que si le gouvernement exprime des besoins en armement et autre équipement militaire, le Royaume-Uni est là pour les fournir. L'Algérie de son côté, ne manquera pas de saluer la position et l'appui du Royaume-Uni quant à la criminalisation du versement des rançons. A ce sujet, le même ministre ajoute: «Nous sommes de l'avis de l'Algérie en ce qui concerne la criminalisation du paiement de rançons qui, pour nous, peut être la base du financement des terroristes. Il est donc juste de lutter contre le paiement de rançons.» Tout en insistant sur le rôle primordial que joue l'Algérie pour ramener la paix dans la zone du Sahel, Alistair Burt avait salué la création de ce comité bilatéral qui tiendra sa seconde réunion dans les deux prochains jours, en déclarant: «Le Royaume-Uni et l'Algérie ont beaucoup à apprendre l'un de l'autre, étant donné que les deux nations ont vécu les affres du terrorisme.» Cette deuxième réunion s'intéressera particulièrement au paiement de la rançon, aux multiples rapts perpétrés par Al Qaîda au Maghreb dans la bande du Sahel et aux efforts consentis par l'Algérie dans cette zone instable et que Londres appuie d'ailleurs. Ce comité a inscrit dans son cahier des charges que les forces antiterroristes algériennes vont bénéficier d'une formation militaire pointue au Royaume-Uni. Cependant, aucun autre détail n'a été communiqué à ce sujet. Les deux pays recherchent ensemble l'efficacité dans la lutte antiterroriste, étant donné que ce phénomène, aujourd'hui, menace la sécurité de toute la planète.