Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a affirmé, jeudi à Alger, que la responsabilité première dans la lutte contre le terrorisme incombe aux Etats. Il est important que nos partenaires sachent que la responsabilité première dans la lutte contre le terrorisme est l'affaire des Etats, notamment africains qui doivent prendre leur part de responsabilité dans la protection des étrangers sur nos propres territoires", a déclaré M. Messahel, lors d'un point de presse organisé à l'issue d'une rencontre entre les délégations algérienne et espagnole conduite par le Secrétaire d'Etat espagnol chargé de l'Amérique Latine, Juan Pablo De Laiglesia. Le ministre a ajouté qu'une coopération peut venir d'appoint. Celle-ci peut-être traduite, a-t-il dit, par la formation, par les moyens techniques et matériels ainsi que par des renseignements pour les pays qui n'ont pas les moyens. "Nous sommes convaincus que la responsabilité première est l'affaire d'Etat notamment l'appropriation des africains des problèmes de sécurité", a-t-il insisté, soulignant que le paiement des rançons fait partie du financement du terrorisme. Allant dans le même sens d'idées, le ministre a déclaré s'être entretenu largement avec le gouvernement espagnol notamment sur la question du Sahel et le financement des rançons. "Nous avons eu une longue discussion qui nous permet, aujourd'hui, d'aller de l'avant dans la coordination pour que la lutte contre le terrorisme soit plus efficace et plus globale", a ajouté M. Messahel. "Nous avons mené l'initiative de criminaliser le payement des rançons depuis quatre ans, parce que nous avons constaté que ce phénomène est devenu très courant et stratégique du groupe terroriste", a-t-il expliqué, mettant en exergue l'importance de sa criminalisation par tout le monde et annonçant par la même occasion la tenue prochaine de deux réunions relative à la question du Sahel. De son côté, M. De Laiglesia a exprimé son adhésion à ce principe "nous sommes d accord avec les initiatives y compris celle de l'Algérie, concernant le rejet du principe du payement des rançons", rappelant que son pays a beaucoup souffert du terrorisme et sa conviction que la coopération internationale joue un rôle capital et efficace dans ce sens. "Nous avons mené au début une politique de lutte contre le terrorisme avec détermination, avec tous les moyens à notre disposition et nous sommes tout à fait conscients que la coopération internationale est indispensable pour lutter efficacement contre le terrorisme", a-t-il déclaré. Il a rappelé, dans ce cadre, la position de son pays vis-à-vis de ce phénomène qui consiste à rejeter le principe du payement des rançons, comme l'a exprimé dernièrement, a-t-il précisé, le ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos.